Valls, morne terre du discours politique (et accents populistes)


 

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Beaucoup on apprécié le discours du premier ministre, je suis de ceux qui entende dans ce discours l’ombre des communiquants. C’est un discours politique dans tout ce qu’il a de plus formaliste, rituel, dénudé d’âme, de poésie, de souffle.

J’aurai attendu de l’imagination, de l’audace, du goût, et me voila avec du surgelé. Certes l’étiquette est belle, mais rentrons dans le détail.

Dans les tous premiers instants de son discours, Valls ébauche une analyse du vote sanction qui a frappé l’exécutif. Si on peut rejoindre le premier ministre sur le manque de souffle et d’espoir,  rapidement le discours prend des accents populistes, Poujade sort de ce corps!!!! 

« Et puis il y aussi cette exaspération quand, à la feuille de paie déjà trop faible, s’ajoute la feuille d’impôt trop lourde » Le ras-le-bol fiscal, axe de communication de l’ancien gouvernement continu. Pas un mot par la suite sur une réforme fiscale, sur un chemin qui réduirait les inégalités devant l’impôt et les inégalités. L’impôt pèse lourdement sur les classes moyennes. Le document ci-dessous donne une idée du chemin à faire pour en arriver à une fiscalité plus juste. La suppression des cotisations salariales pour les smicards est un petit pas, mais l’ambition est faible et réduit le financement de la sécurité sociale. Si les 500 euros annuels servent à compenser une baisse des remboursements de santé ou d’allocations où est le gain ?

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« Je dirai donc la vérité aux Français. Je la leur dois. » : On en revient au principe selon lequel si les Français votent mal, c’est qu’ils ne connaissent pas la vérité et qu’un homme éclairé doit la leur dire.

« J’ai vu, j’ai écouté ces retraités qui, à l’issue d’une existence d’efforts, vivent avec une maigre pension ; ces ouvriers qui attendent, depuis trop longtemps, de pouvoir retravailler; ces salariés précaires pour qui le quotidien n’est pas le travail, mais la survie ; ces patrons de PME, ces artisans, ces commerçants qui n’ont qu’une seule obsession : sauver leur activité pour sauver leurs équipes ; ces Agriculteurs, attachés à leur exploitation, qui font face à l’endettement et aussi à une forme de solitude. J’ai vu ces visages fermés. Ces gorges nouées. Ces lèvres serrées… »

Ces accents Jaurésiens sont rapidement interrompu par le discours de l’ex ministre de l’intérieur qui tout en condamnant les replis nationaux et le communautarisme prend le ton de la fermeté.

Ce qui est choquant c’est de mettre au même niveau la crise économique et le terrorisme ou les atteintes aux personnes (« Notre société est traversée par la violence. Il y a la menace terroriste qui s’est globalisée et qui pèse sur nos démocraties. Il y a surtout la violence du quotidien. »). Certes des actes des délinquances existent, et des actes terroristes peuvent éventuellement être commis, mais ceci reste à la marge. Majoritairement nous vivons dans une société assez sûre, dans laquelle le risque d’être agressé demeure marginal. La crise elle, frappe tout le monde.

Comme beaucoup les politiques, Valls utilise la délinquance et le terrorisme comme des épouvantails pour apparaître comme un homme providentiel. Il agite la peur du désordre pour réclamer l’obéissance la soumission au pouvoir en place. La violence économique ? Cette violence quotidienne elle qu’il évoquait, qu’elle place occupe t’elle dans le discours ?

Dans le blabla du premier ministre, on note bien sûr toute sa volonté de faire de l’économie française une économie de pointe, technologique, avec une belle balance commerciale : sur ce point, l’accord est général.

Si on met de coté la partie du discours, sympathique certes, sur le fait que gouvernement en démocratie c’est débattre et décider, la suite sera une ode à la politique de l’offre. Avec des points hallucinants en 2014.

Le coût du travail est ciblé sans surprise. On reparle d’exonération totale de charge pour les salaires égaux au SMIC. Pour rappel, ce type de politique mis en place depuis le milieu des années 90 ne conduit les entreprises à embaucher au maximum au SMIC et à éviter les augmentations. Rien ne permet de penser que ce type de politique à permis depuis 17 ans la création d’emploi. Le coût pour les finances public est lui connu.

Valls énumère les principales mesures visant à réduire le coût du travail, Le véritable tour de passe-passe est que l’ensemble de ces exonérations seront compensées et que la politique familiale ne sera pas impactée. L’une des explications du tour de magie tient aux économies attendues par la MAP c’est-à-dire en continuant de réduire le nombre de fonctionnaires et le coût de fonctionnement des administrations. Le discours de vérité du premier ministre n’évoque pas la baisse de la qualité des services dû à cette politique, sur la désertification des territoires ruraux qui s’accélère (éloignement des hôpitaux, des tribunaux, réduction du nombre de casernes (et donc de la vie inhérente à la présence de militaire)….).

Mon discours de vérité m’oblige à affirmer que nécessairement les économies se feront quelques part et sans doute sur l’une des branches de la sécurité sociale.

Le Premier Ministre évoque l’école et le logement. Rapidement, parce que ce sont des sujets vastes (ce que l’économie n’est pas ?)

Enfin nous arrivons de nouveau dans ces déclarations générales qui font le génie de l’homme politique

« La réalité je l’ai décrite. Elle atteint le moral des Français. Car ce qu’il manque dans leurs yeux, c’est la confiance en eux-mêmes » Beau renversement, j’avais cru comprendre que ce qui manquait aux français c’était la confiance dans leur représentants.

Il y a encore de belle envolé sur la jeunesse, l’espoir à rendre aux quartiers populaires, la réforme pénale, la tolérance, la laïcité et la famille.

Cela pourrait être un beau discours, s’il n’était pas si engoncé dans une sémantique politique classique et usée jusqu’à la trame. « La parole publique est devenue pour eux une langue morte. » annonce le Premier Ministre. C’est pourtant dans cette langue qu’Emmanuel Valls a rédigé son discours.

 

 

L’abstention est aussi l’échec de notre système éducatif!


ImageDe nombreux commentateurs interviendrons sur la question de la défaite de la gauche aux dernières municipales. Tantôt nous verrons ce vote sanction justifié par un manque de pédagogie, par le manque d’explication de  la politique mené par le gouvernement Héraut, Tantôt le rejet de la politique menée depuis presque deux ans par François Hollande.

D’autres que moi commenteront la montée de FN, la crise de confiance en la politique, l’abstention.

En tant que progressiste, une question d’un autre ordre me parait de voir se poser. Elle se résume en terme simple : En considérant l’affaissement de notre démocratie, quels sont les  facteurs qui peuvent participer à la revitaliser

Il est évident que la position portée par le MUP depuis 2009 et par le NEP : faire de la politique autrement (c’est-à-dire redonner du pouvoir aux citoyens) est une des clefs de cette vitalité. Le mouvement de moralisation de la vie politique est lancé, il doit parvenir à son terme. L’exemplarité, tout directeur de PME ou d’Etablissement Social le sait, est un outil essentiel dans le management de force vive. Sans une exemplarité de nos dirigeants, le délitement des fondements de notre société continuera de gangrener le contrat social.

Mais au-delà de ces réformes structurelles et morales de la sphère politique, il nous appartient d’armer aux mieux les citoyens, d’affuter leur sens critique, leur curiosité, leur sens du collectif, leur intérêt pour la chose public.

Etre citoyen est, dans la langue française le fait pour une personne de jouir, dans l’État dont il relève, des droits civils et politiques, et notamment du droit de vote (par opposition aux étrangers). Mais la littérature sur l’essence de la citoyenneté démontre que le rôle du citoyen ne saurait se cantonner à l’exercice de droit.

 

Tentons une définition de synthèse La qualité de citoyen est celle qui permet le libre exercice de la délégation de mandat (local et national et communautaire) dans un système démocratique, à des représentants, selon des modalités fixées par la constitution (système républicain). Cette qualité est lié à l’émergence d’un programme institutionnel par l’intermédiaire du quel l’Etat Démocratique et Républicain fait émerger une conscience politique de masse dans l’objectif de mettre en œuvre un système promouvant l’intérêt collectif (en lieu et place des intérêts personnels).

L’ensemble des dispositifs d’Etat participe à l’efficience du Programme Institutionnel[1] visant à permettre l’accession des individus à une conscience politique et citoyenne.

 

Pour moi, en tant que progressiste la qualité du programme mise en œuvre est un enjeu social essentiel. En démocratie, le Progrès n’est possible que s’il remporte l’adhésion d’une majorité large d’individus.

Si je souhaite que soit mise en œuvre une politique nouvelle, porteuses de solutions innovantes, sociales  il faut que : Les citoyens composant la société

– portent l’intérêt collectif en tant que valeur.

– ne se réfugient pas dans le conservatisme.

– aient construit un sentiment d’appartenance collective à un même groupe

– Croient en un destin commun.

 

Il est dès lors essentiel que notre système éducatif contribue au développement de telles valeurs. Or je prétends qu’il n’en est rien !

L’un des premiers éléments qui me permette d’affirmer que l’Education Nationale n’a pas été organisée pour promouvoir le développement d’une solidarité tient au fait que dans notre système le travail et la notation sont éminemment individuels. Un bon élève protège sa copie du regard du cancre, il travaille à sa table, écoute le professeur. D’une façon générale, l’entre aide n’ait que peu promu dans le système et plus on avance dans ses études, plus il s’agit de réussir seul. « Etre le premier de la classe », avoir de bonnes notes, être sage et attentif, soumis à l’autorité, sont les valeurs promus par la pédagogie classique.

Le sérieux dans le travail et la capacité à travailler seul sont des qualités non négligeables. Elles doivent être transmises aux adultes en formation. Mais elles doivent ne prennent leur pleine valeur que lorsqu’elles s’inscrivent comme des modalités différentes de travail. Nous devons aussi transmettre la capacité d’organiser un travail en équipe, d’apprendre ensemble, de faire réussir celui qui est en difficulté pour que le groupe avance.

Et pour reprendre le slogan d’Apple «  Pour cela aussi il y a des applications pédagogies » !

Ce lien social dont tant de politiques de gauches ou de droites, déplorent l’affaissement, doit se construire dès l’école. Il ne se construit plus à travers l’appartenance familiale à un catégorie sociale : ouvriers, paysans, artisans… . L’éclatement des grands groupes qui constituaient le corps social du 19eme et du début du 20eme réclame que nous inventions une nouvelle forme de liens entre les habitants d’un même pays. Et encore une fois l’éducation doit prendre un rôle central dans la construction de ce lien. L’Education Nationale n’est pas l’Instruction National, sa mission à toujours été bien plus large que la simple transmission de connaissance.  Elle doit être réorganisée, où les séismes sociaux que représentent les communautarismes et les égoïsmes continueront de secouer notre société.

D’autre part le système actuel présente un second écueil, il promeut la réussite par la soumission inconditionnel d’un individu : l’enfant, à un adulte tout puissant : le professeur. Tout ceux qui dérogeront à se principe de soumission, au moins de pur forme, seront peu à peu rejeter du système. L’élite est celle qui se soumet à une autorité paternelle.

La crise de l’autorité que connait aujourd’hui l’Education Nationale ne doit pas masquer le principe sur lequel elle est bâtit. Le fait qu’il est des établissements où cela ne fonctionne pas est certains. La violence de certains élèves dans  les établissements scolaires en atteste. La difficulté du travail d’enseignant dans les zones « sensibles » est indéniable et il y a un réel courage du corps des enseignants à tenter de transmettre un programme de connaissance à des enfants dans des conditions difficiles.

En grande masse, en dehors des zones difficiles, le programme de l’école est un succès, elle plie la volonté des enfants, les contraints, les soumets et exclus ceux qui ne rentre pas dans le moule. La voie professionnelle n’est qu’un des exemples de ces modes d’exclusions du savoir (car le contenu appauvrie des programmes des matière générales montrent bien le peu d’ambition que la société nourrit pour ces jeunes), les classes relais, les ITEP[2] sont d’autres modalités de ces exclusions du système.

Se soumettre où être exclu, voila le projet social que nous offrons à la jeunesse.

Or Alice Miller montre parfaitement et dans l’ensemble de son œuvre, que l’apprentissage de la soumission dès le plus jeune âge d’enfant par l’humiliation conduit à la construction d’adulte prêt à se soumettre à l’autorité d’un leader charismatique.  Miller trouve ses illustrations dans l’aveuglement d’une société allemande forgé par des « pédagogues » particulièrement autoritaire, manipulateur et pervers.

Nous ne vivons évidemment plus dans cette société là. Mais les scories de l’autoritarisme restent inscrites dans le fonctionnement des institutions. Elles les restent d’autant plus que notre représentation sociale de la place de l’enfant et de ses droits à évoluer. Les différentes conventions concernant les droits de l’enfant en témoignent à l’évidence. La pédagogie à l’école à suivi une évolution en deçà des principes affirmés par les conventions.

L’Education Nationale se débat dans une logique contradictoire : Elle utilise une pédagogie qui exige la soumission des enfants, le silence, l’obéissance Et elle ne dispose pas de moyen de sanction[3] des élèves lui permettant de mettre en place ces conditions préalables.

Elle invente, bricole et parfois, souvent, use de mécanisme peu pédagogique, voir humiliant et destructeur pour l’enfant : Faire ses devoirs « par terre », être mis au coin. Des témoignages de railleries, de propos humiliants utilisés par les enseignants me parviennent régulièrement. Tant que l’EN ne changera pas de pédagogie ou n’inventera pas de sanctions modernes,  éducatives, les enseignants seront laissés seuls face à leur classe, nu pour imposer leur autorité. Certains y parviendront, grâce à des qualités personnels exceptionnelles,  d’autre auront recours à l’instauration d’un climat de peur imposant l’ordre aux élèves, d’autres encore seront « débordés » et risqueront le burn-out.

La pédagogie à l’école doit répondre au triple objectif de :

– Créer du lien social, de la solidarité

– Former des élèves « savants » et « conscients »

– Former des adultes respectueux du droit et libéré de l’autoritarisme.

Ces objectifs étant remplis, elle permettra de facto l’insertion sociale et professionnels de notre jeunesse.

Non, penser l’Education Nationale en ces termes n’est pas une utopie ! Penser l’Education Nationale en ces termes est la simple prise en compte des réussites issues de l’éducation nouvelle de Freinet, Maria Montessori, A.S Neill …. . Il existe une autre pédagogie, il en existe même d’autres,  que la pédagogie frontale, et leurs efficacité en terme de transmission de connaissance est démontré, elles ne coutent pas plus cher économiquement.  Entamer une phase de transition vers une rénovation de la pédagogie c’est prendre en compte la souffrance des enseignants en leur proposant un nouveau projet, de nouvelles méthodes.  Se diriger vers une rénovation des méthodes pédagogiques c’est se diriger vers la construction d’une société plus solidaire, plus savante plus consciente : C’est-à-dire plus amène d’affronter les enjeux de demain : La crise écologique, la refondation de notre modèle économique.

Au regard de la proximité des épreuves qui nous attendent il est urgent de former une société qui est les ressources de les affronter.  La refondation de l’école ne peut avoir de sens qu’en entamant un mouvement en ce sens.

Ecole en France et Inégalité : Pour une réforme pédagogique.


Ecole en France et Inégalité : Pour une réforme pédagogique.

 

A la lecture du dernier rapport de l’OCDE, celui de 2012,  sur le système éducatif européen et donc traitant des résultats de l’Education Nationale, on serait tenté de se contenter d’une liste à la Prévert de tout les indices montrant que les inégalités se creusent dans notre pays :

– La population des enfants très performants à l’écrit augmente de 4 point et celle des enfants moins performants de 4 points aussi

– Un système ou les classes populaires ont moins de chance de réussir aujourd’hui qu’en 2003

 Mais l’étude de 2012, en s’intéressant principalement au mathématique et aux enfants âgés de 15 ans est moins riche d’enseignement que celle de 2011 sur laquelle j’aimerai que l’on s’arrête un instant.

Cette étude pointait  la maitrise de la langue à la sortie de l’école primaire, c’est-à-dire de l’école qui a pour mission d’offrir l’accès à la culture écrite à l’ensemble de ses élèves. Il apparait clairement qu’un élève qui aurait des failles importantes à ce sujet connaitrait de grandes difficultés à réussir au collège.

 

Pour mémoire : les lacunes des élèves faisant partie des groupes 0 et 1 “rendent impossibles aussi bien un réel parcours scolaire de collège qu’une formation qualifiante”, tandis que la fragilité des acquis des élèves du groupe 2 condamne ces derniers “à une scolarité difficile au collège et à une poursuite d’études incertaine au-delà.”

 Nous voila donc en 2009 avec 13% d’élève pour lesquels un parcours scolaire est impossible, ils n’ont vocation au ne réussir ni au collège, ni dans une formation professionnelle. Ces enfants, âgées d’une dizaine d’année, voit l’ensemble de leur avenir social et professionnel mis en question par leurs résultats scolaires. Des enfants d’une dizaine d’année. La population d’enfants qui devrait connaitre de sérieuses difficultés est en prenant les groupes de 0 à 2, de 39%, 39% d’une classe d’âge dont le niveau à la fin de l’école primaire est tellement faible qu’il ne devrait pas leur permettre d’aller au delà d’un niveau collège.

 

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   Biens sur on peut remettre en cause le caractère par trop prédictif d’une telle étude. Mais les données disponibles sur les résultats en fin de collège tendent à confirmer la répartition des élèves. Le collège apparait dès lors comme un lieu ou les inégalités se creusent. On voit clairement un affaissement des niveaux les plus hauts et une forte augmentation de groupe de 0 à 2 (inclus) : + 7.5%

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Serge Muscat ne dit pas autre chose quand il démontre que la maîtrise du langage, de la syntaxe, la richesse du vocabulaire dépendent indiscutablement du contexte économico-social. .

 

 

On aborde généralement les difficultés de l’EN en observant l’évolution du décrochage scolaire. Or le nombre de ces décrocheurs scolaires est estimé à 7% des élèves. L’étude CEDRE nous impose de mener une politique plus large, une politique à destination des 39% qui à la sortie de l’école primaire n’a déjà que un avenir hypothéqué.

 Il n’y a, à mon sens, pas d’illustration plus claire de ce qu’est l’inégalité du système scolaire français que ces  enfants de 10 ans. C’est pour eux que nous devons refonder l’éducation nationale, c’est pour eux que nous ne pouvons nous contenter de mettre des rustines, des pansements, sur un système qui tend à les laisser de coté.

 Si le processus de Refondation de l’Ecole veut se mettre au service de ce grand tiers d’élèves exclus dès l’enfance d’une possible réussite scolaire, elle doit faire plus que réparer ce qui existait en 2003, parce qu’en 2003 ils n’étaient pas 39% mais 41.5%. Les RASED, les dispositifs d’aide divers n’étaient déjà pas en capacité d’intervenir sur la masse d’élèves en difficultés.  Ce n’est pas une marge que nous devons aider mais une masse et aucune politique publique n’est mise en œuvre réduire cette masse.

Dans son très beau teste, Bernard MONTACLAIR[1] rappel : «  Le contexte de la défense et de l’expansion économique et territoriale de cette période, entre la guerre de 70 et celle de 1914 explique que l’école de Jules Ferry visait surtout, c’est compréhensible, à former des citoyens-soldats.

Les termes militaires ont survécu en pédagogie. Classes, instruction, objectifs, rangs, « être armé pour la vie », « combattre » la paresse etc…. Les instituteurs devaient enseigner « tout ce qu’il n’est pas permis d’ignorer ». Prévalait en 1905 la conception d’une classe homogène, et des savoirs standardisés. L’ « autorité », la discipline, l’obéissance, la répétition, avec le primat de la mémoire, étaient les moyens pédagogiques privilégiés pour que les contenus de savoir, et les compétences utiles à la société, soient transmis sans déformation. Tout écart est une faute qui mérite correction. […] Une méthode de « mise en échec » au cours de laquelle la  mise en défaut  culpabilisante et l’humiliation sont instaurées. La mise en compétition, le classement, les notes (autrefois la croix d’honneur), autant de moteurs, carottes et bâtons, pour faire avancer l’âne et son bonnet. »

L’Education Nationale dont nous héritons, celle de Jules Ferry, celle de Jean Zay, sont des écoles de guerres. Elle a été construite comme des avancées sociales, elle l’a en partie été. Mais les objectifs poursuivit par l’Ecole de Ferry ne peuvent plus être, totalement, ceux de l’école en 2013. Refonder l’école s’est l’inscrire dans les enjeux de notre société actuelle.

 

Le premier de ces enjeux tient à mon sens à la question de lien social. L’Ecole n’a plus pour mission de former de bon soldat mais de former des individus qui admettent et on plaisir à constituer une société. La pédagogie déployé dans nos écoles doit s’attacher à permettre l’émergence d’une solidarité en et hors la classe. Elle doit promouvoir la réussite collective en parallèle avec la réussite personnelle. Une telle pédagogie n’est pas une utopie, c’est celle mis en œuvre par les enseignants de l’éducation nouvelle, les Freinet, les Montessori, par la pédagogie institutionnelle… . Elle a prouvé dans le temps son efficience et doit être intégrer par l’Education Nationale. Cette intégration peut être progressive, mais si nous voulons constituer une société qui n’éclate pas sous le poids des individualités, nous promouvoir la solidarité au cœur de notre système éducatif.

 Le second tient à la réussite du plus grand nombre. Les résultats CEDRE et PISA montrent en définitive que la pédagogie appliquée en France a pour vocation principale de séparer les élites de la masse. Bien sur les principes politiques évoque l’émancipation des masses, la culture pour tous et beaucoup d’enseignants s’attachent à leur travail au nom de ces principes. Mais il est de notre responsabilité d’hommes politiques de donner aux vocations les moyens d’accomplir les missions qu’ils ont choisies. Et ces moyens passent par une refonte importante du système pédagogique mis en place dans l’ensemble de nos école. Il s’agira de construire avec les enseignants un nouveau dispositif pédagogique, de déterminer des étapes, de construire un changement progressif.

 

Mais la réforme des rythmes scolaires et  la scolarisation dès 2 ans n’ont aucun sens sens reforme de fond, sans réforme pédagogique.


[1] Docteur en Psychologie. Ancien fondateur et directeur de l’Action Educative en Milieu Ouvert et de l’Ecole de formation d’Educateurs Spécialisés de Caen-Hérouville

 

Pacte de responsabilité où la fin du Mitterrandisme : Il était tant que le P.S rompe avec cette vielle doctrine anarcho-communiste


Pacte de responsabilité où la fin du Mitterrandisme :

(Il était tant que le P.S rompe avec cette vielle doctrine anarcho-communiste)

Lorsque Mitterrand accède à la Présidence de la République en 1982, le secteur sidérurgique et industriel peine à sortir de la crise pétrolière des années 1970, d’une façon générale, l’état consent chaque années à un effort financier pour « maintenir » l’emploi et l’activité des secteurs.

Pour la première fois sous la cinquième République, le pouvoir législatif et exécutif bascule à gauche. Les similitudes avec le contexte dans lequel le Président Hollande prend ses fonctions sont nombreuses. La responsabilité d’organiser la relance dans un contexte difficile et de développer le Service Publique pour qu’il soit ressource d’une politique sociale.

La vague de nationalisation décidé par Mitterand en 1982 part d’un constat simple, un certain nombre d’entreprises bénéficient de crédit et de soutien financier de l’État. Le gouvernement estime alors inacceptable que des fonds publiques soient investis sans que l’Etat ne s’assure de contreparties efficientes et en tout état de cause du bon usage de l’investissement consenti.

Le pacte de Responsabilité de 1982 (où ce qui pourrait s’en approcher), s’appuie sur le présupposé que les aides publiques doivent être convertis en participation dans les entreprises et permettre ainsi à l’Etat de peser sur les décisions stratégiques de ces groupes. Le pouvoir de décision de l’Etat est alors strictement proportionné à l’importance de son investissement financier dans le groupe.

Plus un groupe est dépendant des finances publiques pour garantir son équilibre économique, plus l’Etat devient maitre des décisions prises dans ce groupe.

La perspective défendue par F Hollande lors de ces vœux est d’une toute autre nature. Elle rompt avec la logique anarcho-communiste menée par Mitterrand ( plus communément nomée logique Social-democrate)

Une intervention télévisée du président prend nécessairement l’aspect d’un bilan d’étape. Nous mettrons de coté les questions de vie privée posées au Président et qui n’ont strictement aucun intérêt dans le contexte globale. En revanche le discours du Président acte que désormais la question du coût du travail pour un gouvernement de gauche est uniquement lié au poids des charges sociales.

Et ici un problème de fond, essentiel, ontologique se pose. Après avoir évoqué le ras-le-bol fiscale, après avoir ouvert un « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » financé par la TVA, la disparition des cotisations patronales dans le financement de la branche famille est annoncée, échelonnée, jusqu’en 2017. Rappelons que ces cotisations sont construites comme un salaire socialisé. Ce salaire socialisé est une partie du salaire que l’employeur verse pour « assurer » son employé contre un certains nombre de risques. Supprimer les cotisations patronales c’est autorisé une baisse de salaire pour chaque employé en France. Parce qu’un salaire se compose d’une part dont l’employé peut disposer réellement (salaire net) et d’une part reversé à différents organismes (cotisations employeur, cotisations salarié).

La France souffrirait, selon le P.S, d’un trop grand poids fiscal pesant sur les entreprises, ce poids réduirait les marges et déséquilibrait les entreprises au point de mettre leur existence en danger. Cette thèse est défendue de longue date par le MEDEF et la droite libérale. Il est surprenant de voir en revanche un parti « social-démocrate » (c’est à dire presque Maoïste) y adhérer aussi librement.

Car penser que les prélèvements sociaux sont la seule variable d’ajustement en ce qui concerne la trésorerie d’une entreprise c’est oublier les autres facteurs, retenons deux couts principaux, le coût du travail (salaire et salaire socialisé (cotisations patronales)) et le coût du capital.

Mais puisque un consensus prétend que les cotisations patronales et les prélèvements sur les entreprises sont trop important, allons interroger quelques données objectives..

La part du salaire comparé à la valeur ajouté est en baisse forte depuis la seconde moitié des années 80. En passant de 72% en 1985 à 66% aujourd’hui, on peu estimer l’économie réalisé par les entreprises annuellement. 1% de baisse correspondant à un gain de 10 milliard annuels, on estime que chaque année les entreprise économise 60 milliard. Cette économie correspond à une baisse de salaire des employés.

Constat 1 : le poids des salaires est en baisse depuis 1985.

En ce qui concerne le poids des cotisations patronales, des charges sur les entreprises, il est de bon ton de rappeler qu’elles sont haute, qu’elles étouffent les entreprises. Or entre 1990 et aujourd’hui les cotisations patronales sont en baisse en ce qui concerne la sécurité sociale (cf graphique 1.a). L’ensemble des gouvernements, de gauche et de droite, ont participé à ses différents allégements. Rappelons que ces allégements ont été en priorité accordé pour les salaires avoisinants le SMIC ce qui a eu pour conséquence un tassement des salaires.

La seconde partie du graphique 1 montre une augmentation des cotisations en ce qui concerne d’autres risques. Notons qu’en 2008 n’était pas encore en place :

  • la suppression de la taxe professionnelle : 6.7 milliard d’euros en 2011 selon le rapporteur Gilles Carrez et jusqu’à 8.7 milliards d’euros par an selon le Sénat

  • La loi TEPA : 4.1 milliards d’euros sur les heures supplémentaires

  • le CicE : 20 milliards d’euros par an

  • Le Pacte de responsabilité : 30 milliards d’euros par an

Soit depuis 2008, 32.8 milliards d’euros que l’Etat offre annuellement aux entreprise, ce chiffre augmentant progressivement avec le pacte de Responsabilité jusqu’à 62.8 milliards d’euros pour les mesures cités.

Rien n’indique que le gouvernement souhaite à la suite de se pacte, gelé le montant des aides accordées et dès lors les chiffres cités sont susceptibles d’augmenter. Et ce sans que rien ne permette d’affirmer que les aides existantes est une efficacité dans la création d’emplois !

Les différentes missions sénatoriales estiment que le montant des aides accordées par l’état aux entreprises avoisine les 110 milliard d’euros, en 2017, elles seront augmentées d’au moins 50 milliards d’euros compensé des économies de dépenses publiques de même échelle.

Le financement par des économies de service publique signifie de façon simple que 50 milliards d’euros seront prélevé sur le fonctionnement de service rendu aux contribuables, pour être versé à des entreprises. Dit autrement, nous, effectuons un nouveau don aux entreprises, dans l’espoir qu’elles nous donnent en contrepartie de l’emploi.

Constat 2 : depuis 1990 le taux de cotisations et contributions sociales patronales est en baisse.

Le tableau si dessous montre une augmentation constante du chiffre d’affaire des entreprises œuvrant dans le secteur de l’industrie entre 1995 et 2008 en France. L’impact de la crise est évident sur ce graphique mais la tendance dès la fin de l’année 2009 laisse percevoir une nouvelle augmentation du chiffre d’affaire mensuelle sur une progression semblable à celle observé avant le choc de 2008.

Le chiffre d’affaire ne permet que de construire une représentation de l’évolution des ventes de biens et de service. Il laisse de coté l’évolution des coûts, des marges, mais il rend néanmoins compte d’un marché dynamique, positif.

Il est difficile de construire rapidement une représentation précise et fiable de la santé des entreprises françaises et des bénéficies enregistrés par les PME et les petite entreprises, en revanches nous disposons de chiffre en ce qui concerne les entreprises de CAC40.

En particulier, ces entreprises ont enregistrée en 2012 53 milliard d’euros de bénéfice et redistribués en dividendes 40 milliards d’euros.

Constat 3 : Le chiffre d’affaire des entreprises entre 1995 et 2008 augmente fortement en France. Les bénéfices des sociétés du CAC40 restent confortables.

Pour nous résumer, les allégements de charge visant les entreprises sont importants et en hausse depuis 1990, le poids de salaires baisse durant la même période et entre 1995 et 2009 le chiffre d’affaire des entreprises ne cesse de croitre et la redistribution des bénéfices en capitale reste importante.

Si la question de la compétitivité des entreprises est posée en France, il est faux de prétendre que ce manque de compétitivité est lié à la seule question du coût du travail.

Or le gouvernement persiste dans sa volonté de réduire le coût du travail en reportant des cotisations patronale sur les employés. La TVA, si elle touche tous les foyers, est d’autant plus douloureuse que le pouvoir d’achat est faible.

L’organisation du financement de la sécurité sociale et de la branche famille, a été sanctuarisé depuis sa mise en place en 1945. Le principe selon lequel les employeurs participent à la politique nataliste et de santé publique en cotisant pour leur employé n’a jamais été remis en cause. Il est quasiment constitutif d’un esprit de solidarité liant entrepreneuriat et salariat.

Et tout le problème tient à ce que cette réforme est souhaitée et portée par un gouvernement socialiste qui crée ici un précédent.

Lorsque Lionel Jospin à ouvert le capital de France Telecom et d’Air France à des fonds privé, il ouvre la porte à la privatisation d’autre service considéré jusqu’alors comme de service public. La privatisation partielle d’EDF-GDF par les gouvernements qui lui succède puis la fusion avec le groupe SUEZ sont facilitée par le précédent Jospin. Et même si la gauche plurielle à le sentiment en ne cédant qu’une minorité de part dans les entreprises publiques (Air France, France Télécom, Aéorospatiale), elle ne mesure pas que les parts restantes peuvent désormais être cédé par les gouvernements suivant. Une digue à cédée, le marché peut s’y engouffrer.

Il en va de même lorsqu’un gouvernement « de gauche » projette de supprimer les cotisations patronale et mène le combat de l’abaissement des charges des entreprises. Le discours néolibéral se trouve ainsi confirmé par ceux qui auraient vocation à présenter une alternative.

Il est donc désormais acté que la mission de l’Etat est de libérer les entreprises du poids de l’impôt, en financement se manque à gagner par un resserrement des dépenses dans les services publiques (déremboursement de service, plafonnement d’aides financières aux personnes, non remplacement de fonctionnaires, fermeture de service publique de proximité … ? )

La frontière entre un programme de gauche (celui aujourd’hui appliqué) et un programme de droite (celui mis en place hier par N Sarkozy) devient extraordinairement flou. Les grands chantiers qui auraient distingués les deux mandats sont au point mort : Justice fiscale, Retraite et Refondation du Service Publique. Le Ministère de l’Intérieur mène une politique que ne renierait ni Sarkozy, ni Hortefeux, ni Besson. Les réformes du logement (social) et la Refondation de l’Ecole (qui peine à émerger) n’ont qu’une influence marginale sur l’image que donne le gouvernement.

La tentation est forte d’affirmer que François Hollande est surtout le président des 48.3% qui n’ont pas voté pour lui lors de l’élection présidentielle. Après tout, le peuple de gauche est condamné à reporter ses voix sur le candidat de gauche, et l’électorat de droite ne peut qu’être séduit par le programme mise en place par Hollande. Tout laisse à croire que notre président travaille à sa future réélection en lorgnant sur les électeurs du Centre et de la Droite.

Dès lors, les partis « extrême » ont beau jeux de se présenter comme seule alternative possible. En période de crise, l’histoire le montre, la tentation nationaliste est forte. La gauche en s’appropriant une politique économique et sociale de droite et en légitimant le discours sur l’insécurité et l’immigration prend le risque d’être responsable de la monté du Front National.

En refusant de prendre en compte l’enjeu écologique, elle prend le risque d’être tenu pour responsable des conséquences du réchauffement climatique.

J’appel (nous appelons ?) le gouvernement à faire preuve de responsabilité politique et économique et en cela demande :

  1. que toute participation, aide, crédit, accordé par l’Etat à une entreprise privé prenne la forme d’une participation au capital de la dite entreprise et lui permette d’entrer au Conseil d’Administration de celle-ci. C’est une nécessité pour assurer le bon usage des fonds publiques, et que les aides ne soient pas qu’une perte sèche.

  2. A ce que la cause écologique soit prise en compte et considéré comme un atout pour le développement de solution technologique innovante et la relance économique.

  3. Que le gouvernement abandonne l’idéologie selon laquelle les cotisations versées par les Entreprises sont un poids insupportable pour celle-ci. (Elles sont la richesse qui permet à la France d’avoir une natalité positive et que les familles conjugues vie professionnelle et vie familiale ; elles sont garantes de la santé physique et morale des employés, elles sont une richesse)

Une mutation énergétique est une nécessité progressiste.


ImageLe cinquième rapport du GIEC sera rendu le 28 septembre prochain à Stockholm. Les conclusions n’en sont pas entièrement connues, mais la ligne directrice, elle, est claire : Les conséquences de l’activité humaine sur le réchauffement climatique sont de plus en plus évidentes et observables : Les iles de Tivalu, loin, très loin de nos côtes voient avec inquiétude les eaux grignoter les terres.   

Les climats septiques répondront que le réchauffement est plus lent qu’annoncé, mais alors que la montée des eaux a déjà commencé de provoquer l’évacuation de population, il n’est plus temps de fermer les yeux. Nous ne pouvons plus faire comme si la menace climatologique était lointaine, chimérique, évitable, elle est là. Encore discrète pour nous, population privilégiée, mais elle est là.

Nous, progressistes, ne pouvons concevoir de progrès dans un contexte ou la population est menacée par les conséquences écologiques d’une partie des activités humaines, nous ne pouvons promouvoir une vision politique à long terme qui ignore les risques pesant sur notre confort de vie, sur celui de nos enfants, sur la survie des générations suivantes.

Notre responsabilité d’humaniste, de progressiste, tient à développer une durable et qui ne sacrifie pas au nom d’un confort personnel, immédiat, le confort des générations qui me précéderont. Notre vision ne peut être celle d’Europe Écologie Les Verts , nous sommes un mouvement global, qui se fonde autant sur les valeurs d’accès au travail pour tous, de confort économique pour les populations, de justice sociale que de progrès. Mais je refuse la régression, je la refuse au niveau économique, au niveau social et au niveau écologique par ce que je suis progressiste.  

Pas plus que la position d’Europe Écologie les verts, je ne peux adopter une position sceptique. Car il n’y aura plus de progrès social si la question de l’adaptation de notre environnement  pour garantir la survie de l’espèce devient centrale. Il n’est plus possible de faire comme si, de faire comme si de rien était, de continuer la consommation massive d’énergie fossile, de rejeter en bloc des suies et du CO² dans l’atmosphère parce que faire ainsi serait assurer mon confort au dépend de celui de mes enfants.

De nombreuses questions se posent à nous, l’activité humaine, l’activité libérale, capitaliste, rompt peu à peu l’équilibre d’une planète sur laquelle nous vivons. Le réchauffement climatique n’est que l’un des aspects des déséquilibres que nous créons égoïstement et qui risquent dans un moyen terme de peser sur des générations.

Les séismes provoqués, celui de Lorca en Espagne, celui de Saint Gall en suisse, prouvent à différentes échelles, avec des conséquences humaines et matérielles différentes, que ce que nous faisons en sous-sol à des conséquences sur l’activité sismologique. La mise en eau de barrages, le siphonnage d’une nappe phréatique, le développement d’une mine et plus encore la fracturation hydraulique font peser des risques d’augmentation des séismes.  Certains prétendent que ces risques sont faibles, d’autres avouent leur ignorance et leurs inquiétudes. Dans l’ignorance peut-on prendre le risque de jouer avec de tels équilibres ?

J’ignore volontairement l’épineuse question de l’énergie nucléaire (le manque d’alternative immédiate résolvant provisoirement le débat) , ou celui des OGM. Nous devons impérieusement nous diriger vers une économie raisonnable.  Nous ne devons pas abdiquer, pas nous éclairer à la bougie, pas abandonner une civilisation technologique. Nous devons fermement mener des recherches d’avenir, imposer des normes, être soucieux de l’avenir en usant d’un devoir de précaution. Nous vivons encore dans l’illusion que la science peut tout, qu’elle est en capacité  de « réparer », nous savons après Fukushima que les réparations ne sont pas toujours possible et que le tribu payé est alors lourd.

La transition est nécéssaire, urgente, et elle peut être l’un des chemins d’une relance économique par le haut, nous resterons mobiliser pour qu’elle le soit. 

http://www.mediapart.fr/journal/international/020913/rechauffement-du-climat-cest-bien-lhomme-et-cest-encore-plus-grave

http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9isme_induit

Crise économique, crise ethique: Quand la finance érode l’homme


A l’heure où tout les pays européens s’apprêtent à ratifier le pacte de stabilité il apparaît nécessaire de s’accorder un temps de bilan, d’analyse, de recul, sur les effets de la crise que nous connaissons. Loin d’être une simple crise économique, nous traversons une crise totale, elle est crise sociale, crise de la démocratie,  crise philosophique…

De nombreuses voix s’élèvent pour critiquer une politique de rigueur imposée, souvent avec violence, aux peuples par les experts de Bruxelles et docilement acceptée par nos élus. Les effets économiques de la rigueur apparaissent, au mieux, comme aptes à maintenir l’économie dans son état de crise actuelle. Les pays les plus “faibles” de la zone euros plongent économiquement et socialement.

Il est toujours étonnant de voir le monde se cliver autour de deux pôles uniques selon une logique du tiers exclus. Nous n’aurions le choix qu’entre la rigueur et la relance keynésienne. L’école de Palo Alto, par l’intermédiaire de Paul Wazlawick, a depuis longtemps démontré que le changement n’est possible que par l’intermédiaire d’une modification des lois du système. Si l’on conserve les lois actuelles régissant les rapports économiques et commerciaux entre les États, les institutions bancaires (Bourses comprises) et les entreprises alors aucun changement n’est possible. Nous nous heurterons nécessairement aux mêmes crises économiques qui produiront les mêmes effets sur le tissu social dans lequel nous vivons.

Montesquieu, dans le souci de rendre la démocratie possible, pointait la nécessité d’équilibrer les trois pouvoirs qui, en leurs  temps, menaient l’Etat de droit; Pouvoir judiciaire, Pouvoir exécutif, Pouvoir législatif.

Il est aujourd’hui essentiel de poser des principes équilibrant trois autres pouvoirs: Pouvoir économiques, pouvoir financier, pouvoir Politique (citoyen). Il n’est pas admissible que la politique sociale d’un Etat soit uniquement dépendante de la volonté de ses créanciers. Il n’est pas admissible que la capacité d’investissement d’une entreprise soit entravée par la frilosité de Banques à prêter, parce que c’est l’emploi qui en pâti. Il n’est pas admissible qu’une entreprise soit évaluée par sa capacité à maximiser les dividendes versés aux actionnaires.

Les hommes politiques doivent s’atteler à la tâche de rééquilibrer le système. Il s’agit d’un enjeudémocratique. La menace doit être prise au sérieux car ce sont les valeurs même de l’occident qui sont en jeux. Depuis la philosophie des lumières, l’occident s’est construit sur l’idée que son système politique, la démocratie, permettait de faire émerger de l’intérêt général là où n’existait que des intérêts particuliers. Et de fait des avancer tels que l’école obligatoire et émancipatrice, les congés payés, la réduction du temps de travail, la possibilité de conjuguer vie professionnelle et vie familiales, la généralisation des droits de l’Homme et de l’enfant, n’ont été possible que par la prévalence de l’intérêt général sur l’intérêt particulier.

Cette lente évolution de société, menée par des philosophies humaniste, progressiste, à permis la diminution du travail de enfants sur l’ensemble de la planète et une amélioration globale des conditions de vie humaine sur terre (même si encore inégalement réparti) et ces meilleurs conditions ont nourri une philosophie sacralisant de plus en plus la vie humaine. La civilisation moderne rend de plus en plus inacceptable la mort d’individu et s’il existe encore des opérations militaire menés par l’occident, observons que chaque vie perdu remet en cause la légitimité de ces actions (a ce titre la réaction de la population française lors de la mort de soldats en Afghanistan est éclairante).

L’Union Européenne a été construite sur l’idée centrale que la seconde guerre mondiale devait être la dernière et qu’il fallait tisser des liens de développement commun entre les états.Aujourd’hui la situation de la Grèce remet en cause le fondement même du pacte de solidarité humaine qui a présidé à la fondation de la communauté européenne.

Qu’est qu’une communauté qui accepte qu’une population entière voit ses administrations sacrifiées, sont taux  de chômage explosé, sa pauvreté s’étendre? Qu’est ce qu’une communauté qui observe sans rien faire la chute des systèmes de santé, des systèmes éducatifs et de formation.

Ce qui se passe en Grèce, et l’absence de réaction significative de nos politiques et de nos populations mettent en évidence la chute de notre humanité. Nos valeurs humaines s’affaissent parce que nous sommes profondément insensibles au malheur des pays voisins (Espagne, Italie, Grèce…). Nos valeurs humaine sont remise en cause parce que  nous privilégions l’intérêt des quelques pays, bénéficiant encore d’un équilibre précaire,  à l’intérêt général européen.

Mais plus grave encore nous restons aveugles aux effets de notre indifférence sur les populations qui souffrent. Car au sein même des pays les plus touchés par la crise économique un affaissement morale se produit, lentement, insidieusement.

En Grèce, le Mouvement Aube Doré s’enracine dans la jeunesse et la violence qu’il prône prend corps jusque dans les écoles où des élèves “grecs” chassent les élèves “étrangers”. La colère, la peur du lendemain, le sentiment d’être un pays “martyr”, sont historiquement un terreau fertile de développement pour les partis d’extrême droite, le fascisme.

Et si ni l’Espagne, ni l’Italie ne sont touché de façon aussi massive par la monté d’une extrême droite structurée, il n’en reste pas moins que la xénophobie et la chasse à l’étranger si sont développé (ex rosanéro en 2010)

La crise que nous traversons doit être prise comme une menace sérieuse contre nos valeurs humaines, contre la croyance en un sens de l’histoire, un sens de la vie humaine. Ne nous y trompons pas la crise morale est présente et l’hédonisme ne peut suffire à combler un vide qui envahit de large frange de la société. La richesse économique n’est en rien un pare-feu au vide existentiel qui nous frappe.  La crise du capitalisme s’exprime autant économiquement qu’à travers les 35% de candidats aux concours de professeurs des écoles qui, jusqu’alors, était cadre dans le secteur privé. Les travailleurs sociaux  voient de plus en plus de ces anciens cadres du secteur marchand les rejoindre sur le terrain, dans une quête de sens, d’utilité sociale.

Nous ne pouvons répondre à cette crise que par l’affirmation de la prédominance des valeurs humaines et progressistes car elle seul donne un sens acceptable à l’existence humaine et au travail dans notre société humaine.

Faire l’économie de la création d’un équilibre entre l’économie, le politique ne peut se faire qu’au détriment de notre civilisation. Or une civilisation est par nature un objet meuble, fragile et qui ne se situe qu’à quelques pas de la barbarie.

Il nous faut sortir du dogme selon lequel le politique est impuissant face au financier. Car la finance n’est que l’un des membres d’une société qui est régit par la loi. Point n’est besoin d’une révolution mais de décisions courageuses.

Je propose :

 

– La constitution d’un Fond Souverain Européen alimenté par une épargne citoyenne obligatoire. Ce fond, une fois constitué en masse, aura pour objet de compenser le déséquilibre des marchés financiers privés.

– La définition d’une règle de taux maximum: Les Etats européens engagent une responsabilité collective de remboursement de la dette avec une condition de dédit si les taux dépassent un niveau défini. C

– La création de Banque Régionale d’Investissement Citoyen, qui auront pour objectif par l’intermédiaire d’une épargne citoyenne de relancé une activité économique ciblée dans chaque région tout en offrant aux citoyens une place d’administrateur en leur sein.

Réformer l’école, c’est aussi redonner une place « unique » aux enseignants.


 Après l’agression d’un professeur par un élève hier à Bordeaux, et celle d’une professeure par un parent à Poitiers, la réaction doit être unanime : la société ne peut accepter que des enseignants soient violentés dans leur institution. Le M.U.P condamne donc sans ambiguïté les violences exercées contre les professeurs.

        Ces agressions ponctuelles laissent entendre à chaque professeur qu’il est susceptible d’être victime de violence. Elles ont des répercussions sur l’ensemble du corps enseignant. L’Education Nationale ne peut remplir sereinement sa mission si les professionnels qui la composent ont le sentiment de vivre sous la menace permanente.

          Il s’agit désormais de trouver des solutions adaptées pour rétablir un climat apaisé de travail dans nos établissements scolaires.

           Certains analysent ces évènements comme des comportements individuels. Il suffirait, pour éviter la répétition de ces faits, de sanctionner (en coupant, par exemple, les allocations familiales aux familles des auteurs d’agression, en plaçant des policiers dans les établissements scolaires, en sanctuarisant les écoles…). D’autres replacent ces agissements dans une sorte de déliement du respect dû à l’autorité dans notre société et souhaitent remettre en place des cours de morale. Rappelons-nous que l’objectif assigné au cours d’éducation civique lors de sa réintroduction en 1985 sous l’impulsion de Jean Pierre CHEVENEMENT était de reconstituer un creuset républicain. Rapidement, on le sait, les cours se sont limités à de la transmission de savoirs sur le fonctionnement des institutions.

Depuis 1968 et la fin des punitions corporelles, l’Education Nationale connaît une crise. En autorisant l’enseignant à “corriger” les enfants, la société lui offrait une place, des pouvoirs, qui le rendait égal aux parents. Comme eux, il était une autorité « absolu« . L’exercice de la violence par l’enseignant n’était la plus part du temps pas nécessaire parce que chacun savait qu’il pouvait librement l’exercer quant il le souhaiterait. Des générations ont connu le moule de ce systeme et l’autorité des maîtres s’est construite dans les familles, en partie de part ce pouvoir d’exercice légitime de la violence pour éduquer les enfants.

1968 est un moment progressiste qui réclame une nouvelle organisation sociale, une organisation où les enfants ne soient pas élevé dans la violence, c’est un moment de progrès.  L’enseignantl se voit donc déposséder de l’une de ses prérogatives. On ne peut que se réjouir que ces châtiments, qui étaient parfois excessif et toujours préjudiciable au développement de l’enfant ( l’auto-discipline ne s’atteint pas en ayant peur des adultes). Néanmoins les politiques se sont arrête au milieu du chemin en ne remplaçant ces punitions par rien.

Bien sûr les “heures de colles”, les lignes a recopier, les travaux d’interêt généraux peuvent apparaître comme une forme de sanction moderne. Mais c’est ignorer  l’essentiel. L’essentiel est qu’avec la fin des châtiments corporels la place de l’enseignant dans la société est ébranlée. Les parents sont libre de donner quelques claques et quelques fessées, le professeurs non. En perdant cette égalité de moyen, ils perdent une part de légitimité à éduquer. Peu à peu enseignement et éducation sont des notions qui se séparent. L’Education Nationale transmet du savoir mais n’éduque plus.

            Il est essentiel de poser aujourd’hui le débat de l’organisation scolaire (pédagogie employée, formation des professeurs) et des missions de l’Education Nationale et ne pas se borner à colmater par des rustines les brèches que les feux de l’actualité rendent visibles. En tant que progressistes, humains et éducateurs, nous ne souhaitons bien évidemment pas un retour à l’ancien système. Mais nous réclamons que le débat sur la refondation de l’école qui est en cours donne toute sa place à la question de la position que la société entend réserver à ses enseignants et aux moyens effectifs et symboliques permettant la reconstitution d’un système où l’enseignant est respecté dans sa fonction d’éducation comme dans son autorité.

Pour des établissements d’éducation nouvelle et citoyenne e


Cathy Bousquet, Jacques Ladsous, Sébastien Chinsky

Entre 2009 et 2012 s’est déroulé un séminaire proposé par MP4, le MILH et le CEDIAS sur « Demain, quelles politiques sociales de solidarité ? »  Tous les deux mois, près de 80 personnes ont participé à ce travail collectif. D’abord, il s’est agi d’ouvrir la boite noire et d’examiner la naissance des politiques publiques, la part du droit, celle de l’administration, de l’exécution des missions d’intérêt général, des professions et des usagers ; puis de réfléchir aux conditions d’une reconstruction du faire société, de l’éducation, de la protection de la jeunesse, des opportunités et contraintes européennes et internationales, des ressources 

Au fil des rencontres du séminaire a émergé de plus en plus clairement l’impossibilité de promouvoir des politiques sociales de solidarité sans projet politique incluant notamment l’éducation. L’Éducation nationale recense plus de 280 000 élèves « décrocheurs ».

L’exclusion scolaire, pour l’élève, nait d’un sentiment, le sentiment de ne pas pouvoir trouver sa place dans l’enseignement tel qu’il est dispensé dans l’Éducation nationale, mais plus généralement dans l’ensemble des centres de formation. Ce sentiment est la résultante du parcours d’un individu qui, à un moment ou un autre de sa scolarité, a rencontré une phase de décrochage scolaire. Le décrochage ne doit pas être entendu dans son acceptation habituelle, un enfant qui décroche n’est pas uniquement un élève qui n’a pas obtenu le diplôme minimum auquel il aurait dû prétendre. Le décrochage scolaire est le fait pour un élève de rompre, ponctuellement ou durablement, son lien avec l’établissement scolaire qu’il est censé fréquenter. Ce lien peut être physique (l’élève ne se rend plus sur son lieu de formation) ou cognitif (il est en cours mais n’assimile pas son contenu).

Ces phases de décrochage peuvent autant être des passages brefs, durant lesquels l’enfant ne comprend ni le sens de sa présence en cours, ni le contenu des cours qui lui sont dispensés qu’être de longue durée. Lorsque ces phases sont brèves, ce sont les capacités d’autonomie de l’enfant, sa sécurité affective, la mobilisation de ses parents et de ses proches, voir la mobilisation des « éducateurs »  qui rendent cette brièveté possible. Néanmoins, ces phases de décrochages peuvent s’étaler sur un temps plus important et prendre une plus grande ampleur. Certains élèves plongent complètement lorsque leur est demandé la maîtrise des savoirs de base (écriture, lecture, base du calcul). Certains plongent sans que ni l’investissement de leur proche, ni celui du milieu éducatif ne puisse enrayer la dynamique de rupture qui est alors la leur.

M. Sarkozy pense qu’il faut transformer l’école, nous pensons aussi qu’il faut la refonder. Mais au lieu d’aller dans le sens qu’il propose qui favoriserait la construction d’une élite, nous souhaitons qu’elle redevienne l’école de tous au lieu d’être une machine à exclure. Comment ?

L’école par laquelle nous sommes toutes et tous passéEs ne peut pas être un lieu d’acquisition de connaissances (et de leur mesure) sans un travail en profondeur de socialisation (au sens des apprentissages du vivre ensemble). Cela ne peut pas, ne peut plus être l’affaire d’un seul corps institué ; il ne peut pas être isolé et seul responsable de cette « réussite éducative » demandée, souhaitée.

Imaginons des centres scolaires allant du cours préparatoire à la 3e, animés par des équipes éducatives où se retrouveraient des enseignants, des professionnels du social, des soignants, des psychologues. Au lieu d’avoir l’école et à côté des lieux de récupération de ce que l’école ne supporte plus, nous aurions des lieux collectifs où chacun aurait le pouvoir d’exister, quel que soit son origine, son handicap, son sexe, sa culture première, pouvant progresser à son rythme, selon son potentiel et ses moyens, jusqu’à la fin du cycle scolaire où se présenterait son orientation : lycée et enseignement supérieur, apprentissage et brevets professionnels, travail protégé et accompagné (ce qui était contenu dans les propositions de Langevin et Wallon, issues du Conseil national dela Résistance).

Chaque centre scolaire disposerait de salles de classe toutes accessibles, mais aussi d’un dispensaire, d’une salle de théâtre et de concert, d’un gymnase, d’une salle d’accueil des familles, tous équipements permettant l’acquisition d’une culture générale, en même temps que la satisfaction d’un certain nombre de besoins, liés au corps, aux sens, aux disciplines de l’esprit et surtout l’apprentissage d’une vie

Rapport Bur et TVA Sociale


mediapart

Le rapport de Monsieur Bur à le mérite d’être un travail honnête. J’entends par travail honnête un travail qui ne masque pas la réalité mais tisse un état des lieux et fait des choix.

Monsieur BUR part du principe qu’il faut exonérer les entreprises d’une partie de leur charge pour leur permettre de gagner en compétitivité. Mais il reconnaît deux choses :

1- les entreprises à l’export ont puisées dans leurs marges pour rester compétitives.

ceci sous entends que les nouvelles exonérations serviront soit à gagner en compétitivité, soit à diminuer l’effort consenti sur les marges. Il y a donc un fort risque que les exonérations servent à mieux rémunérer les actionnaires si l’État n’impose aucune règle. En résumé les entreprises augmenteront les dividendes touchés par leurs actionnaires aux moyens de fond publics. Il s’agit alors d’une ponction des consommateurs pour  nourrir les actionnaires.

Ou est la règle des tiers? 1/3 pour les actionnaires, 1/3pour les salaires, 1/3 pour l’investissement.

Monsieur BUR exclu toute augmentation des salaires (ce n’est pas son président qui parlait de gagner plus?) et n’évoque jamais eu incitation a l’investissement

2- Le manque de compétitivité est aussi dû a un manque de réactivité et de positionnement des produits;

Monsieur BUR reconnaît que pour de nombreux économistes le coût du salaire en France n’est pas le principal frein de la compétitivité. Dès lors le gouvernement fait le choix d’agir prioritairement sur une cause secondaire.

Enfin le rapport BUR pose l’hypothèse qu’il est légitime d’exonérer les entreprises d’une partie de leur participation à la branche famille parce que cette branche est déjà fiscalisé (nous payons des contributions pour cela) et que les prestations ne sont pas réservés aux travailleurs!

Il s’agirait donc d’une charge qui relèverait de la solidarité nationale et non de la sécurité sociale. Monsieur BUR, il s’agit simplement du fait que nous vivons dans un État social fondé sur un contrat social. Ce contrat est le principe de solidarité: Mais au delà les entreprises bénéficient des mesures  de la branche famille: Les salariés voient moins leur carrière interrompu pour des causes familiales. Monsieur BUR pointe l’ensemble des avantages que les sociétés retirent du système de protection sociale française. Est ce trop de leur demander de participer et de remplir leur part du contrat social?

Enfin donner une telle place à la question de la compétitivité dans un rapport traitant du financement de la branche famille de la sécurité sociale pose un problème éthique. Ethique car ce rapport laisse entendre que ce financement est la principal entrave au bon fonctionnement de l’économie. Le parti majoritaire nous désigne comme coupable, coupable de coûter trop cher à nos entreprises, entre autre de part notre protection sociale. La cause du déclin de l’industrie française est trouvée Après les 35 heures la faute aux cotisations patronales.

Le reigne de Babel: demain plus d’humain


Longtemps j’ai écrie de la poésie,  transformé mes heurts d’adolescent mal fini en lettre universelle, j’ai ri, porter un regard tendre. Un jour l’encre s’est tarie.

Il m’a fallu  du temps quand je suis devenu père, pour savoir comment cette énergie allait ressortir, pour savoir ce que j’allais en faire. Je n’ai jamais aussi bien écris pour mes idées que pour mes sentiments. Unbabel est un petit bateau construit en amateur que j’envoie parfois affronter l’océan du monde, que j’envoie à la recherche de mes frères. Souvent le bateau revient vide comme un désert qui me brule quand je ramasse la coque.

Je vis à Babel et vous mes frères a Babel vous vivez.

Babel est un tour érigé par les hommes pour montrer leur puissance. La chute c’est quand les pierres ont rougis du sang des esclaves, des artisans, des ouvriers qui la construisaient. Qui construisaient Babel pour la gloire de quelques monarques, de quelques possédants. La tour a été abattue, l’histoire est resté. Nous reconstruisons la tour, pierres à pierres et nous sommes déja haut sur l’escalier.

Ce matin une mère me raconte un accompagnement de  sortie scolaire. Elle est revenue frappée, heurtée par la violence de la machine qu’elle a rencontré. Dans les faits, les mots des encadrants, professeur, aide, sont prononcés comme des jugements: On pointe la différence, on punit pour les fautes des parents. Certains « instituteur » oublient l’importance de l’enfant.  Oublient que les enfants se nourrissent de la parole des grands.

Quand elle me raconte, les mots, les échanges, le comportement des adultes, je vois pourquoi les enfants exclus dès quatres ans, je les reverrais en partie à 16 dans mon travail d’éducateur.

Bien sûr ce n’est qu’une école, bien sur ce n’est qu’une classe.

Est ce une société où la formation des maitres ignores si profondément qu’ils accompagnent la formation de petit être, de chose fragile que l’on appel « enfants ». Est ce une société Humaine?

Babel?

Babel parce que nous sommes prêts à sacrifier la qualité de vie pour l’équilibre des marchés.  Parce que la valeur de la vie humaine que la société occidentale à mis tant de temps à sacraliser  perd de nouveau son caractère sacré.

Babel parce que on peut se réjouir qu’un homme « politique » n’est rien lâché qu’il soit fort dure inflexible, sur de son droit, ouvert comme une huitre à la nouveauté. Hollande refuse même d’aborder la question de la sortie du nucléaire. Tant pis pour les déchets, tant pis pour le futur, continuons de vivre et faire vivre les ventrus du nucléaire.

Babel parce que des convictions pèsent moins que des postes et les idées peuvent bien attendre tandis que l’argent rentre, que vive Europe Ecologie et qu’elle prospère.

Babel parce que les fauteurs de troubles c’est les pauvres, ceux qui touche le RSA, ceux qui profite des arrêts maladies, et que personne ne se demandent de quoi ils sont malades, ces hommes, ces frères, mais qu’on le punira.

Babel parce que les politiques sociales coûtent trop chères mais que l’argent, pour les banques ne manque jamais.

Babel parce que je n’ai pas assez de place en centre maternel pour aider des mères isolées et abimées à prendre soin de leur enfant et d’elles même. Parce que je n’ai pas assez de moyens pour offrir une vie décente aux familles défavorisées, pas assez de foyer et de logement, pas assez de centre de secours pour les sdf, pas assez de foyer pour les jeunes en danger,  pas assez de moyen pour les jeunes délinquants

Babel parce que je n’ai assez de rien et qu’il manque trop de qualité à l’existant pour que je puisse espèrer que se construise une société.

Babel parce-que le sacrifice humain vaut bien la hauteur de la tour d’ivoire que construise les marchés et les nantis. Babel parce que l’espoir est une denrée rare et j’aimerais bien que vous m’en donniez.

Elargir la démocratie