– S’ajoutent enfin le coût des locaux et des
équipements du CSU ainsi que les coûts d’audits d’installation et d’évaluations annuelles, généralement confiés à des cabinets privés.
Pour les chiffres connu nous voila donc avec une ardoise pour les lyonnais de plus de 2 millions d’euros par ans.
En 2009-2011 la mairie entend augmenté le nombre de caméras de vidéo surveillance (les caméras sont passées de 59 à 183 entre 2001 et 2007 et devait monter à 219 en 2009).
Cette augmentation du nombre d’installation entrainera une augmentation des coût de fonctionnement et d’entretien.
2- passons aux résultats:
Selon les informations du CSU, en 2008 les faits
signalés ont entraîné environ 200 interpellations (sans doute un peu plus car le CSU n’a pas systématiquement de communication des suites données par la police nationale), soit une moyenne d’environ 1 procédure par caméra et par année.
Par ailleurs, les images ont été requises dans 322 procédures judiciaires, soit une moyenne d’environ 1,7 procédure par caméra et par année. Ce qui est vraiment très faible.
La même année (2008), la police nationale a enregistré sur la ville 47 257 crimes et délits, dont 20 604 dits de voie publique.
Les chercheurs de conclure que:
« l’impact de la vidéosurveillance sur la délinquance constatée par la police nationale à Lyon est de l’ordre de 1 %. «
les magistrats de la cours des comptes sont encore plus sévère dans leur jugement du dispositif:
« Ainsi, en l’état actuel des données, relier directement l’installation de la vidéosurveillance et la baisse de la délinquance est pour le moins hasardeux. Si l’on compare, par exemple, l’évolution de la délinquance de voie publique entre Lyon, qui a fortement investi dans ce domaine, et Villeurbanne, où la commune n’a pas souhaité s’y engager, on observe que la baisse est la plus forte dans la commune qui ne bénéficie d’aucune caméra de voie publique ».
Quand l’on songe que le plan interministérielle de prévention de la délinquance 2009-2011 s’appuie en grande partie sur la généralisation de la vidéo surveillance pour résoudre le problème de l’insécurité on peut commencer à s’alarmer:
En plus d’être couteux ce dispositif est efficace à la marge.
Les industriels ayant investit dans ce secteur peuvent se frotter les mains en dépits de la faible efficacité de leur produits l’Etat et les collectivités locales s’en équiperons.
Finalement l’Etat n’est pas en faillite, il peut se payer le luxe d’acheter des gadgets inutiles!
Enfin reste la question de l’emploi: l’argent investit dans la vidéo surveillance ne sera pas investit dans la police de proximité, dans des éducateurs de quartiers, dans des structures d’insertion, ni dans une politique de l’emploi…. .
Donc ni de création de postes « humains » pour prendre en charge les personnes vivants dans des quartiers sensibles ni de renforcement des dispositifs d’aides aux personnes en difficultés du vent quoi !
ps: Ce billet s’appuie fortement sur l’article de
laurent muchielli dont je remercie l’implication et le travail.