Après les lois HADOPI et LOPSI que nous avons évoquées dans les précédents billets voici venir l’Accord commercial anti-contrefaçon.
Au pretexte de protéger les droits d’auteurs, les brevets, les copyrights, les états négocient en « secret » (le contenu commence à filtrer depuis peu), un accord dont les conséquences sont difficilement mesurable.*
Si le fait de protéger l’innovation de la contre-façon est respectable il s’agit de définir ce qui doit être protéger. La guerre des brevets qui fait rage dans l’industrie « informatique » doit nous pousser à réfléchir sur ce qui est brevetable: Peux t’on breveter le principe d’interface tactile comme semble le penser apple?
Plus inquiétant encore sont les risques de voir bloquer des médicaments génériques au frontière (médicaments destinés aux pays pauvres)
l’accord se définit dans ses lignes générales de la façon suivante:
« Il imposerait aux pays signataires des limitations sévères sur le droit de la propriété intellectuelle touchant Internet et le commerce de produits protégés par ce droit. En 2008, ce traité est secrètement négocié par les représentants des gouvernement desdits pays[2],[3] .
S’il était adopté, le traité établirait une coalition internationale destinée à s’opposer aux violations du droit d’auteur, imposant une application stricte des lois sur le droit de la propriété intellectuelle dans différents pays. L’entente permettrait aux douaniers de fouiller des portables, des lecteurs MP3 et des téléphones cellulaires à la recherche de produits qui violent le droit d’auteur. Il imposerait aussi de nouvelles obligations de coopérer chez les fournisseurs d’accès à Internet (FAI), incluant la divulgation d’informations touchant leurs clients tout en restreignant l’usage d’outils informatiques protégeant leur vie privée. La proposition, comme elle est négociée en 2008, contiendrait un plan pour inciter les pays en voie de développement à adhérer à cette entente.
Le texte[4] imposerait aussi, au nom de la lutte contre la contrefaçon, des mesures susceptibles de bloquer la circulation de médicaments génériques[5]. Les génériques, notamment ceux produits en Inde, sont reconnus dans certains pays et approuvés par l’Organisation mondiale de la santé. Mais il restent sous monopole de brevets dans de nombreux pays où ils passent en transit. En renforçant la lutte contre la contrefaçon, ACTA systématiserait des mesures de blocage de médicaments génériques, traités comme de la contrefaçon. Cette crainte est fondée sur des événements récents, comme le blocage de médicaments contre le sida, achetés par la facilité d’achat Unitaid, blocage opéré pendant un mois par les autorités douanières d’Amsterdam en février 2009[6]. » (wikipedia)
je vous renvois à la quadrature du net qui est l’une des associations menant la fronde contre cet accord