Aujourd’hui deux jeunes sur trois estiment qu’ils ne toucheront pas à l’age de la retraite une pension suffisante. La crise économique que nous connaissons fait naître dans notre population une insécurité a court et moyen terme : beaucoup d’entre craignent de ne pouvoir éviter une période de chômage durant leur carrière. A cette insécurité a court et moyen terme s’ajoute donc désormais une insécurité a long terme : Toucherons nous une retraite suffisante pour vivre décemment.
Le gouvernement joue actuellement avec cette peur. Monsieur Sarkozy en affirmant que « une retraite sur dix n’est pas financer » (est-ce la mienne ?) et Monsieur Fillon et évoquant les 100 milliard manquant pour les retraites (en omettant de préciser qu’il s’agit de 2050) jouent brillamment avec cette peur pour justifier le plan qu’il nous propose. Un plan qui fait reposer en majeure partie l’effort sur l’individu.
Il serait néanmoins irresponsable de prétendre que, sans réformes, notre système de retraite est viable. En 2025 le nombre de retraite aura augmenter de 50%. Il sera donc nécessaire d’augmenter d’un tiers le financement. Notons que dans les trente dernière années la part des ressources consacrées au financement des retraites est passé de 6 a 12%.Pour conserver l’équilibre il faudrait atteindre 18% en 20 ans.
Depuis 2002 les gouvernements dénoncent le trou abyssal de la sécurité sociale:
– 23,5 millions de besoin de financement en 2009 contre 10,2 en 2008
– 30 milliard de déficit annuel jusqu’en 2012.
Les graphiques dont j’ai eu connaissance laissent apparaître un décrochage important en 1993 du fait de la récession avec une perte de 30 milliards de FRANCS par ans. En 20 ans nous sommes avons le déficit annuel a été multiplié par 6.54 ( de 30 milliards de France a trente milliards d’euros) . Le déficit annuel de la Sécurité Sociale représente 1,5 point de PIB. A l’intérieur de ces 1,5 point de PIB les retraites comptent pour 0,6. L’ensemble de la dette public représente 7,5 points : soit 144,8 milliards par ans.
En dette cumulée nous atteignons la dette de 115 milliards d’euros pour la sécurité sociale sur 1489 milliards de dette publique : La dette de la sécurité sociale ne représente que 8% des déficits publics, il faut prendre conscience qu’a l’intérieur de cette dette la part des retraites tournent autours de 20%. Pour sortir de cet partie un peut technique et chiffré notons simplement que le trou abyssal que constitue les retraites en France n’est en fait qu’une faible partie du trou abyssal de la dette publique.
Notons aussi que l’attaque contre le système est forte et se fait sans que jamais ne soit mentionné les faits suivants :
– Depuis 1979 le taux de cotisation patronal reste gelé.
– De la même façon le taux de cotisation salarial ( qui était passé de 8% à 26 % de 1950 à 1990) stagne ou recul : Il n’est que de 10% pour le smic).
De fait le système connaît un assèchement des ses ressources qui est SANS lien avec une quelconque question démographique mais simplement avec une politique de gestion de ces ressources. (cf Bernard Friot, l’enjeu des retraites)
La question de la dette est directement a mettre en lien avec celle de la fiscalité : Si une dette existe cela signifie que mes entrées financières (impôts) sont inférieure a mes dépenses. Il s’agit alors de comprendre la cause de se déséquilibre. Si nous Acceptons de payer nos impôts c’est que nous reconnaissons que l’usage qui en est fait sert l’intérêt général: il est juste que je paye si cela permet à tous de vivre mieux. L’acceptation d’un impôt
Les exonérations de cotisations patronales sont un phénomène relativement nouveau: Elles étaient quasiment nul il y a 20 ans et sont en forte augmentation depuis 1990. les exonération représentent en 2009 30,3 milliards d’euros. Ces exonérations sont compensées par l’état mais avec quel argent ?
Il faut prendre conscience que less cotisations sociales pour la part patronale doit être considéré comme un salaire socialisé. Dispenser une entreprise de payer cette part, c’est l’autorisé à baisser brutalement le salaires de ses employés. Les liberaux présentent la part patronal comme une taxe qui nuirait à la compétitivité de nos entreprises. Les mots on un poid, un salaire n’est pas une taxe c’est la rémunération d’un travail. Nous ne pouvons accepter que l’état dispense des entreprises de payer leurs salariées.
Et ce d’autant plus quand les exonérations ne cesse de démontrées leur inefficacités. Elles ne jouent pas un rôle d’incitation à l’emploi sensible et crées des trappe à bas salaires. Rappelons que les exonérations sont total en ce qui concerne le SMIC et ne retrouve leur taux plein que lorsque les salaires atteignent 1,6 SMIC). Il est dès lors extremement avantageux pour un employeur de tasser les salaires autours des tranches les plus exonérées.
D’une part les cotisations ne nourrissent pas le système de retraite par répartition, d’autre part elles incitent les patrons à moins payer leurs employés. Les salaires sont donc plus faible ce qui impact l’importance de la part salarial des cotisations. Un véritable système perdant-perdant.
(Avant 1994 pas compensées en cumulé: 35 milliards d’euros)
Une véritable réforme (rappelons que réforme est défini dans la langue française comme un changement apportant une amélioration, pas un simple changement) commencerait par purifié le système de financement des retraites avant d’envisager de demander aux citoyens de faire l’effort de travailler plus pour des salaires continués de moins en moins important (sens des réformes depuis au moins 2003)