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Nous n’avons plus besoin d’homme politique !


La crise économique à au moins le mérite de faire naître un consensus qui s’étend du centre et la droite traditionnel : la seule politique doit être celle de la rigueur. Tout programme politique qui aurait comme projet une dépense public est nécessairement insoutenable. la seule voie politique responsable serait l’orthodoxie économique: la maîtrise des dépenses érigées comme projet politique.

Ce faisant nous voila avec une importante frange du monde politique qui abdique le fondement même de leur coeur de métier. Car après tout si il s’agit de gérer d’une façon comptable le pays, avons nous alors réellement besoin d’hommes politiques? La France dispose d’un certain nombre de grands fonctionnaires et de gestionnaires dont nous connaissons aujourd’hui la capacité de gérer des institutions sans projet stratégique, mais avec un budget restreint. il faut rendre hommage à la direction des grands ministères qui pratique depuis 5 ans, avec talent l’art de faire vivoter sans argent: le ministère de l’éducation national, de la justice, du travail, de la santé ont réussirent à donner l’illusion de leur fonctionnement durant cette mandature.

Peu de reforme portant des valeurs ou un projet politique ont été menée. En matière de santé la loi HSPT ne cache en réalité que la volonté de l’état de maîtriser et d’abaisser le coût des politiques sociales et de santé sans regard pour la qualité des services rendus. L’éducation nationale n’a connu aucune reforme sérieuse sous cette mandature si ce n’est le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. la justice a vu son budgets fondre et n’a connu que des reformes conjoncturelles et liés à des faits divers, durcissant les réponses pénales et délaissant tout les outils de préventions.

Les autres ministères n’ont connus de reforme qu’un affaiblissement de leurs compétences et de leur moyens d’action. Bref rien qui ne nécessite la présence d’un homme politique aux commande. s’il est admis que seule une politique de rigueur visant le remboursement de la dette doit être menée la conclusion naturelle est alors que nous n’avons pas besoin d’homme politique pour le faire . notons qu’en période de rigueur, cette économie devrait être appréciable. Nous avons la possibilité historique d’ouvrir des postes d’économie sur les postes de ministres, de Cabinet et de conseillers en communication. Économie qui devrait ravir les têtes pensantes des agences de notations.

Il est étonnant de voir l’incapacité des hommes de droite et du centre ne pas en venir a la conclusion logique de leur action politique. La position de François Bayerou vus a vus du programme du ps est illystrante au possible. Le programme est intenable nous dit il, et la gauche et la droite doivent être responsable et mener ensemble la SEULE politique possible: la rigueure. il ne peut plus y avoir de clivage : l’homme politique a pour mission de parvenir a faire de la règle d’or une réalité. Mais si la mission de l’homme politique n’est plus d’inventer, d’élargir id champ du possible, de changer les lois qui organise la société et o’économie, alors id désenchantement de la politique atteint sa conclusion logique: dans un siècle sans -idéologie des comptables feront toujours mieux que les politiques.

Retraites: de la mise en déficit (volontaire) de notre système de salaire continué par répartition I


Aujourd’hui deux jeunes sur trois estiment qu’ils ne toucheront pas à l’age de la retraite une pension suffisante. La crise économique que nous connaissons fait naître dans notre population une insécurité a court et moyen terme : beaucoup d’entre craignent de ne pouvoir éviter une période de chômage durant leur carrière. A cette insécurité a court et moyen terme s’ajoute donc désormais une insécurité a long terme : Toucherons nous une retraite suffisante pour vivre décemment.

Le gouvernement joue actuellement avec cette peur. Monsieur Sarkozy en affirmant que « une retraite sur dix n’est pas financer » (est-ce la mienne ?) et Monsieur Fillon et évoquant les 100 milliard manquant pour les retraites (en omettant de préciser qu’il s’agit de 2050) jouent brillamment avec cette peur pour justifier le plan qu’il nous propose. Un plan qui fait reposer en majeure partie l’effort sur l’individu.

Il serait néanmoins irresponsable de prétendre que, sans réformes, notre système de retraite est viable. En 2025 le nombre de retraite aura augmenter de 50%. Il sera donc nécessaire d’augmenter d’un tiers le financement. Notons que dans les trente dernière années la part des ressources consacrées au financement des retraites est passé de 6 a 12%.Pour conserver l’équilibre il faudrait atteindre 18% en 20 ans.

Depuis 2002 les gouvernements dénoncent le trou abyssal de la sécurité sociale:

– 23,5 millions de besoin de financement en 2009 contre 10,2 en 2008

– 30 milliard de déficit annuel jusqu’en 2012.

Les graphiques dont j’ai eu connaissance laissent apparaître un décrochage important en 1993 du fait de la récession avec une perte de 30 milliards de FRANCS par ans. En 20 ans nous sommes avons le déficit annuel a été multiplié par 6.54 ( de 30 milliards de France a trente milliards d’euros) . Le déficit annuel de la Sécurité Sociale représente 1,5 point de PIB. A l’intérieur de ces 1,5 point de PIB les retraites comptent pour 0,6. L’ensemble de la dette public représente 7,5 points : soit 144,8 milliards par ans.

En dette cumulée nous atteignons la dette de 115 milliards d’euros pour la sécurité sociale sur 1489 milliards de dette publique : La dette de la sécurité sociale ne représente que 8% des déficits publics, il faut prendre conscience qu’a l’intérieur de cette dette la part des retraites tournent autours de 20%. Pour sortir de cet partie un peut technique et chiffré notons simplement que le trou abyssal que constitue les retraites en France n’est en fait qu’une faible partie du trou abyssal de la dette publique.

Notons aussi que l’attaque contre le système est forte et se fait sans que jamais ne soit mentionné les faits suivants :

Depuis 1979 le taux de cotisation patronal reste gelé.

De la même façon le taux de cotisation salarial ( qui était passé de 8% à 26 % de 1950 à 1990) stagne ou recul : Il n’est que de 10% pour le smic).

De fait le système connaît un assèchement des ses ressources qui est SANS lien avec une quelconque question démographique mais simplement avec une politique de gestion de ces ressources. (cf Bernard Friot, l’enjeu des retraites)

La question de la dette est directement a mettre en lien avec celle de la fiscalité : Si une dette existe cela signifie que mes entrées financières (impôts) sont inférieure a mes dépenses. Il s’agit alors de comprendre la cause de se déséquilibre. Si nous Acceptons de payer nos impôts c’est que nous reconnaissons que l’usage qui en est fait sert l’intérêt général: il est juste que je paye si cela permet à tous de vivre mieux. L’acceptation d’un impôt

Les exonérations de cotisations patronales sont un phénomène relativement nouveau: Elles étaient quasiment nul il y a 20 ans et sont en forte augmentation depuis 1990. les exonération représentent en 2009 30,3 milliards d’euros. Ces exonérations sont compensées par l’état mais avec quel argent ?

Il faut prendre conscience que less cotisations sociales pour la part patronale doit être considéré comme un salaire socialisé. Dispenser une entreprise de payer cette part, c’est l’autorisé à baisser brutalement le salaires de ses employés. Les liberaux présentent la part patronal comme une taxe qui nuirait à la compétitivité de nos entreprises. Les mots on un poid, un salaire n’est pas une taxe c’est la rémunération d’un travail. Nous ne pouvons accepter que l’état dispense des entreprises de payer leurs salariées.

Et ce d’autant plus quand les exonérations ne cesse de démontrées leur inefficacités. Elles ne jouent pas un rôle d’incitation à l’emploi sensible et crées des trappe à bas salaires. Rappelons que les exonérations sont total en ce qui concerne le SMIC et ne retrouve leur taux plein que lorsque les salaires atteignent 1,6 SMIC). Il est dès lors extremement avantageux pour un employeur de tasser les salaires autours des tranches les plus exonérées.

D’une part les cotisations ne nourrissent pas le système de retraite par répartition, d’autre part elles incitent les patrons à moins payer leurs employés. Les salaires sont donc plus faible ce qui impact l’importance de la part salarial des cotisations. Un véritable système perdant-perdant.

(Avant 1994 pas compensées en cumulé: 35 milliards d’euros)

Une véritable réforme (rappelons que réforme est défini dans la langue française comme un changement apportant une amélioration, pas un simple changement) commencerait par purifié le système de financement des retraites avant d’envisager de demander aux citoyens de faire l’effort de travailler plus pour des salaires continués de moins en moins important (sens des réformes depuis au moins 2003)

faire de la politique autrement 1: Porter un constat de crise démocratique (abstention et représentativité)


LE 22 mars, les élections régionales seront derrière nous. Il est plus que probable que la quasi-totalité de ces régions soit alors dirigée par un conseil régional représentant l’union de la gauche. Cette victoire annoncée ne doit pas être banalisée. Elle marque une lassitude des citoyens « actifs » d’une politique sarkoziste dont nous sentons durement les effets aujourd’hui. La question du « bouclier sociale’ que les régions comptent opposer au « bouclier fiscal » mis en place illustre la profonde divergence de manière de faire entre la droite et la gauche.

La joie de voir la politique antisociale du gouvernement désavoué ne doit pas nous cacher le problème de fond que connait le monde politique.  Depuis 1986 les élections régionales sont « boycottées » par au moins 25% des électeurs, les élections législatives voient leur taux d’abstention tourner entre 21 et 40 % d’abstention depuis 1981. Ce taux d’absentéisme a de plus tendance à grimper année après année.  (source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Abstention_en_France)

Une société ne peut se dire démocratique  sans se poser honnêtement la question de l’abstention. Honnêtement, c’est a dire en dehors de l’analyse portée en période électorale, c’est à dire en dehors toute tentation de récupération politique de ces citoyens qui  se maintiennent en dehors des élections. C’est l’ensemble du système qui doit se remettre en cause en commençant par acter qu’il n’est plus en capacité de fédérer réellement les citoyens dans les bureaux de vote.

À l’abstention il est nécessaire d’ajouter ces citoyens qui votent « contre » une formation politique qui porte des projets et des valeurs que ces citoyens rejettent. Il faut ajouter les citoyens qui votent pour faire barrage. Barrage à l’extrême droite, barrage à la politique de casse du service public, barrage à la gauche, barrage au socialisme… . Si ces citoyens-là se déplacent, votent, on ne peut faire l’économie de leur problème et leur problème est la question de la représentativité.

Le système politique que nous avons choisi s’appuie sur cette notion de « représentation »  nous déléguons quelques individus dans lesquels nous nous reconnaissons pour qu’ils portent des projets en accord avec des principes dans lesquels nous nous reconnaissons. En admettant que des citoyens usent d’un vote-barrage, nous admettons qu’ils ne se reconnaissent dans aucune formation politique existante. De fait, bien qu’ayant voté pour faire obstacle au pire, ils se retrouvent non représentés dans les instances décisionnaires.

Au confluent de l’abstention et du vote barrage, nous trouvons une cause commune. Le sentiment fort que le monde politique est coupé du monde social. Que nos élus ne connaissent que mal la société et les difficultés que leurs administrés rencontrent.

L’homéostasie du monde politique peut en ce sens être effrayante. En dépit des échecs qu’a rencontrés le P.S lors des élections de 2002, 2004, 2007… malgré la volonté de réforme du parti, il retombe régulièrement sur ses bases. L’absence de figure nouvelle est anecdotique, ce qui l’est moins c’est l’incapacité à se reformer comme force de gauche portant des valeurs alternatives à celle de la société de libre marché capitaliste. Le P.S n’a sans doute pas vocation à être révolutionnaire, il a vocation a être réformiste. La réforme est une arme qui bien maniée peut être un outil aussi efficace (et moins traumatisant) que la révolution. Le P.S doit se poser la question de la répartition des richesses: dans les Échos du 9 avril 2009 paraissait une courbe intitulée « le partage de la valeur ajoutée dans les sociétés non financières ». L’analyse du graphique montre sans ambiguïté que la part de rémunération plonge depuis 1983 alors que celle de la marge continue d’augmenter, 100 milliards d’euros qui en 1983 allaient aux salariés nourrissent aujourd’hui l’augmentation de la marge. 100 milliards d’euros!  La gauche ne peut éviter de se poser la question d’un réajustement de la marge par apport aux salaires.

Sarkozy et son gouvernement ne mènent pas une politique qui est plus en lien avec la société dans la quel nous vivons. Malgré les manifestations, la colère des syndicats, le mal-être « visible » des salariés, leur politique de gestion capitaliste ne fléchit pas. Le gouvernement prétend gérer la société comme on gère une entreprise privée. La chasse à la réduction des coûts est lancée: diminution du nombre de fonctionnaires par deux, vente du patrimoine immobilier de l’état, fermeture de tribunaux, casernes et hôpitaux.

Si l’objectif d’un gouvernement est la diminution des coûts, j’entends qu’a minima il applique correctement cette philosophie.  La réduction du nombre de fonctionnaires par deux rapportera au mieux et à terme 500 millions par ans à l’état. Le bouclier fiscal a « couté » 578 millions à l’état en 2007. (source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouclier_fiscal), si on ajoute les différents dégrèvements d’impôts consentis par le gouvernement (ex: baisse de la tva dans la restauration: 2.5 milliards d’euros en estimation basse). On observe que les économies réalisées par le gouvernement ne couvrent pas les nouvelles dépenses.

Nous reparlerons du cout social de la diminution des fonctionnaires par deux: Justice, Education Nationale, Police, Hôpitaux…

Pour conclure ce premier et long billet sur la question de l’abstention et de la représentativité je voulais citer l’économiste Francois Partant:

« Aujourd’hui les électeurs ne votent pas pour les représentants de leur choix, ils ne peuvent voter que par les candidats désignés par les partis. Subtile élection au deuxième degré, qui assure la stabilité de la classe politique. Depuis le début de la Veme République, cette classe se reproduit elle-même sans aucun scrupule. Le chef d’État choisit les hommes qui lui conviennent et les transforme en notables en leur confiant des postes de responsabilité. Puis ces notables se présentent à la députation et sont élus puisqu’ils sont des notables (ou grâce aux manoeuvres qui permettent d’orienter le vote). Les électeurs entérinent les choix de l’État. Mais les représentants du peuple ne représentent en réalité que le pouvoir lui-même. » (que la crise s’aggrave, francois Partant, 1979)

Cette question du « choix » de représentants proposé au peuple par les partis politiques, cette « subtile élection au deuxième degré »  dont parle Partant doit être l’un des points de réflexions principaux d’une réforme du monde politique. Si les hommes politiques apparaissent aujourd’hui aussi loin du peuple c’est que le mécanisme de cooptation est utilisé depuis trop longtemps et  que ces fils en sont devenus visibles.

Partant poursuit  » Il est évident que le contrôle populaire sur cette classe dirigeante est nul. Une délégation de pouvoir donnée tous les 5,6,7 ans… n’est qu’un blanc seing à perpétuité » les évènements s’enchainant (déjà en 1979) la population est « sur abreuvée de faits et de commentaires contradictoires, mais sous informés.. »

Le Mouvement Unitaire Progressiste initié par Robert Hue est une construction politique d’une forme nouvelle qui à pour but d’amener les citoyens privés de voix à être entendu par le monde politique, a accéder aux responsabilités. Loin de posséder toutes les réponses aux questions posées par la crise institutionnelle que nous connaissons, nous travaillons à construire peu à peu un chemin qui permette de sortir de l’ornière. En attendant vos contributions, je vous souhaite la bienvenue sur ce blog.

Sébastien Chinsky