Pourquoi la France n’est pas gouvernée: Election piège a con (Nouvelle interprétation)


J’ai récemment écrit sur la question scolaire: l’économie globale de ce que je présentais à un homme politique de gauche portait sur l’inutilité d’évaluer des élèves tant qu’une réelle réforme de l’éducation nationale ne sera pas envisagée. Il faut, disais je, que l’école soit un lieu qui apprenne la collaboration et les valeurs de solidarité et de collaboration dans la pédagogie même qu’elle choisit pour transmettre un savoir aux enfants.

L’individu reconnaissait l’importance de ce débat. Mais pas avant les élections parce que c’est un sujet trop polémique.

La polémique ne fait pas gagner de voix, elle risque même d’en faire perdre, les débats divisent les électeurs. Le principe d’une campagne électorale est donc de chercher du consensus, de mettre en avant des positions que l’opinion publique peut accepter sans trop les discuter. Il faut que cela soit du bon sens.

Le problème est que nous ne sommes jamais en dehors des périodes d’élection, il y a toujours un enjeu pour les partis, tout les ans. Il n’y jamais donc le temps de débattre et de parler des projets et des idées!

Prenons exemples: depuis 2007 nous avons, tous les ans, une élection

2007: Présidentielles et législatives

2008: Municipales et élection partielles pour des cantonales et des sénatoriales

2009: Européennes

2010: Régionale

2011: Cantonales et Sénatoriales

Et 2012….

Les élus locaux adaptent leurs politiques pour soutenir le candidat à l’échéance nationale. Les conseils généraux, par exemples, votent des budgets qui serviront avant tout à rendre visible les mérites de leur famille politique . Les Yvelines votent un budget où 800 millions sont destiné à la communication et dans le même temps font des coupes sombres sur les dépenses sociales: plus de prévention santé, réduction des budgets des établissements accueillant le public… .

Je suis près à parier que le budget communication, voiries ( ça se voit) et les aides pour les populations âgées explosent sur les territoires au détriments des actions à destination des populations défavorisées et ce principalement dans les territoires gérés par la « droite »‘ ( les citoyens bénéficiaires d’allocations d’aide sociale étant réputés voter à gauche) .

Les campagnes ont donc un double effet: elles impactent l’ensemble des budgets des collectivités locales (et nationale). Il s’agit de mener des actions visibles, de s’afficher, de montrer qu’on existe. Cela ne se fait pas nécessairement par un financement des actions d’aide aux populations essentielles mais dans une gesticulation qui nuit à la cohérence des programmes. Un département peut investir 18 millions dans un établissement en trois ans et décider de ne pas le doter de personnel suffisant pour le faire fonctionner parce que l’argent doit aller ailleurs.

Ces illustrations montrent que le besoin de visibilité des hommes politiques nuit à une gestion rigoureuse et cohérente des fonds publiques: je laisses à la cours de comptes le soins de mener une étude méthodique sur le sujet mais les quelques départements sur lesquels j’ai une visibilité alimentent ma conviction.

Le second effet réside dans le fait qu’a force de vouloir éviter la complexité des sujets pour éviter les polémiques qui risqueraient de diviser leur propre camps, les hommes politiques ne sont plus porteur d’idées fortes pendant les campagnes électorales. L’appauvrissement du débat pèse sur les électeurs et sur le niveau de conscience politique de la population. Le débat est pauvre parce que les hommes politiques ont peur  de faire réfléchir les électeurs.

Me voici donc avec deux problèmes générés par le fonctionnement de la Veme république:

– Les fonds publics sont mal utilisé car mis au service de campagnes éléctorales  et en cela rendent impossible une politique sociale, d’aménagement du territoire, de santé et éducative cohérente dans le temps.

-Les complexes des hommes politiques les amènent à appauvrir la conscience politique des citoyens.

Si je n’avais une profonde conviction que nous devons vivre dans un système où le peuple préside à sa propre destinée je tournerai là le dos à la démocratie. Mais étant utopiste par principe il va falloir que je m’astreigne, avec ceux qui le voudront, à imaginer comment sortir de cette chausse-trappe .

Si nous ne trouvons pas un moyen d’inscrire les politiques publiques dans une durée et dans une stabilité législative et financière nous voila condamné à la faillite au  niveau mondial:

– Impossible de mener une politique écologique responsable alors que l’urgence est là (selon certains spécialistes il est déjà trop tard pour éviter la monter des océans du fait du non-respect de Kyoto)

– Impossible de mener un politique financière, fiscale, de l’emploi, qui ne soit pas dirigé par le soucis des effets d’annonce: Le peuple le paye de plus en plus fortement.

La politique doit redevenir un sacerdoce habité par des porteurs d’idées et de principes

Au lieu d’étiquetter les enfants de 5 ans: Créons un service public de la petite enfance


L’éducation  nationale présente dans son rapport « Aide à l’évaluation des acquis en fin d’école maternelle » un dispositif d’évaluation des enfants de 5 ans.  »

Et après tout quoi de plus normal ? Comment aider des enfants si nous sommes dans l’incapacité de mesurer et de comprendre leurs difficultés ? Comment mettre en place des dispositifs adaptés en l’absence d’outils d’analyse ?

Le document en question aborde 4 items : s’approprier le langage, découvrir l’écrit, découvrir le monde, devenir élève.  Il se compose de grilles, de fiches pédagogiques, et constitue en cela un outil comme un autre semble t’il.

 

A la lecture du document nous pouvons nous interroger sur la nature de la forte polémique qui est apparu quand le document à été rendu publique. Après tout, l’évaluation est un des fondements de l’enseignement public en France.

 

Pour comprendre l’origine de la polémique il faut dans un premier temps revenir sur le contexte dans lequel intervient ce document et porter attention au vocabulaire choisit.

 

En 2006 un rapport de l’INSERM laissait entendre qu’il était souhaitable de repérer les enfants présentant des troubles du comportement dès trois ans pour leur éviter un probable parcours délinquant. Le fait qu’il soit possible de prédire l’avenir d’un enfant de 3 ans, âge où tout est en mouvement est un premier choc. Les hommes politiques rebondissent sur cet aspect et y voient un réel déterminisme dans le parcours déviant d’un individu. L’évaluation devient donc un outil de « lutte contre la délinquance ».

 

Les trois catégories choisit pour analyser le comportement des enfants offre une lecture sur les buts poursuivi : «  Rien à Signaler », « à risque », « à Haut Risque ».  N’avons-nous réellement rien à signaler lorsque les enfants vont bien, n’est il pas de la mission d’une évaluation de poser un regard, d’analyser ce qui va bien, voir de la valoriser ?

Les deux autres catégories sont elles franchement inquiétante : La notion de Risque est une notion floue. Le risque c’est la potentialité de l’apparition d’un danger.

 

La loi du 5 mars 2007 concernant l’enfance en danger porte le même présupposé : Elle crée pour centraliser les signalements d’enfants en danger  des cellules d’informations préoccupantes. On remplace ici la notion de danger, par une notion plus floue « l’information préoccupantes », comme on remplace un éventuelle lacune repérée par la notion de « haut risque ».

 

Classer un enfant dans une catégorie de Haut Risque est une lourde responsabilité. S’il est catégorisé en Haut Risque il est potentiellement très dangereux. Nous voilà avec un enfant de 5 ans à qui on attribue un profil de futur ennemi publique. Il faut s’interroger sur le sentiment des parents face à un tel diagnostique. Il faut s’interroger sur la force de l’étiquette que l’on pose sur un enfant de 5 ans.

 

La psychologie sociale a pu mener des expériences sur la question des étiquettes. Elle à montrer qu’en découpant arbitrairement un groupe en deux catégorie, l’une considérée comme difficile l’autre comme ayant de forte capacité, on prédispose les « enseignants » et le découpage arbitraire devient réalité. Les sociologues nomment cet effet : effet Pygmalion ou prophétie auto-réalisatrice.

 

L’un des risques se situe ici. L’évaluation restant au dossier il crée une étiquette durable pour l’enfant qui risque bien de se voir prit, à son corps défendant, dans la prophétie auto-réalisatrice de son échec social. Et cela dès 5 ans.

 

On le voit le risque d’une évaluation est de produire l’effet contraire à l’effet rechercher : Elle influence les instituteurs et les futurs professeurs en ce qu’elle nourrit le présupposé que l’enfant est ce que l’évaluation disait qu’il était à 5 ans. Quand on a été classé à risque, quel professeur acceptera de croire qu’on en l’est plus ?

 

Mais à propos on repère pour faire quoi ?

 

Les promoteurs de cette évaluation nous parlent de prévention mais par nature une évaluation constate des lacunes déjà avérées. Elle peut au mieux permettre la mise en place d’un « traitement des symptômes » mais ne peut que difficilement prévenir.

 

Il s’agit donc d’inscrire des enfants qui potentiellement pourraient présenter plus tard des troubles gênant du comportement dans un dispositif particulier qui traite les problèmes non encore totalement survenus.

 

Un  écueil réside en la  stigmatisation qu’implique l’inscription dans un dispositif de traitement des lacunes : Un regard particulier sera porté par les autres enfants et leurs parents sur les enfants inscrit dans le dispositif de traitement des élèves à Haut Risque. Quel parent censé laissera son enfant jouer avec un enfant à Haut Risque ?

 

Si il faut crée des dispositifs quels sont les moyens pédagogiques, financier et humain qui seront dégagé ?

 

Le deuxième écueil réside en ceci : Si il y a des enfants qui sont à Haut Risque à 5 ans c’est que nous n’avons pas fait notre travail de prévention avant. Il faut donc redescendre, nous reviendrons alors au préconisation de l’INSERM et évaluerons notre enfance dès trois ans puis analyserons le comportement de l’enfant intra-uterin… .

 

Analyser et Evaluer les enfants dispensent d’une chose : Analyser et Evaluer les dispositifs mis à leur disposition. On recherche l’individuel sans interroger ce que la société met en place pour le bon développement des enfants.

Il est grand temps de cesser de scruter les enfants au micro-scope et de créer un service éducatif de la petite enfance qui servent d’appuie aux parents dans l’éducation de leurs enfant.

 

Les modes de garde des enfants entre 0 et 3 ans doivent être conçu comme des lieux développant un pédagogie et délivrant un apprentissage.

 

Plus d’un millions d’enfants entre 0 et 3 ans sont en dehors des lieux d’accueils de la petite enfance (crèche, Auxiliaire de Puericultrice, ….). Si la société est inquiète du developpement de la jeunesse qu’elle commence par donner les moyens à chaques enfants de disposer d’un accueil éducatif et de qualité entre 0 et 3 ans.

Nous n’avons plus besoin d’homme politique !


La crise économique à au moins le mérite de faire naître un consensus qui s’étend du centre et la droite traditionnel : la seule politique doit être celle de la rigueur. Tout programme politique qui aurait comme projet une dépense public est nécessairement insoutenable. la seule voie politique responsable serait l’orthodoxie économique: la maîtrise des dépenses érigées comme projet politique.

Ce faisant nous voila avec une importante frange du monde politique qui abdique le fondement même de leur coeur de métier. Car après tout si il s’agit de gérer d’une façon comptable le pays, avons nous alors réellement besoin d’hommes politiques? La France dispose d’un certain nombre de grands fonctionnaires et de gestionnaires dont nous connaissons aujourd’hui la capacité de gérer des institutions sans projet stratégique, mais avec un budget restreint. il faut rendre hommage à la direction des grands ministères qui pratique depuis 5 ans, avec talent l’art de faire vivoter sans argent: le ministère de l’éducation national, de la justice, du travail, de la santé ont réussirent à donner l’illusion de leur fonctionnement durant cette mandature.

Peu de reforme portant des valeurs ou un projet politique ont été menée. En matière de santé la loi HSPT ne cache en réalité que la volonté de l’état de maîtriser et d’abaisser le coût des politiques sociales et de santé sans regard pour la qualité des services rendus. L’éducation nationale n’a connu aucune reforme sérieuse sous cette mandature si ce n’est le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. la justice a vu son budgets fondre et n’a connu que des reformes conjoncturelles et liés à des faits divers, durcissant les réponses pénales et délaissant tout les outils de préventions.

Les autres ministères n’ont connus de reforme qu’un affaiblissement de leurs compétences et de leur moyens d’action. Bref rien qui ne nécessite la présence d’un homme politique aux commande. s’il est admis que seule une politique de rigueur visant le remboursement de la dette doit être menée la conclusion naturelle est alors que nous n’avons pas besoin d’homme politique pour le faire . notons qu’en période de rigueur, cette économie devrait être appréciable. Nous avons la possibilité historique d’ouvrir des postes d’économie sur les postes de ministres, de Cabinet et de conseillers en communication. Économie qui devrait ravir les têtes pensantes des agences de notations.

Il est étonnant de voir l’incapacité des hommes de droite et du centre ne pas en venir a la conclusion logique de leur action politique. La position de François Bayerou vus a vus du programme du ps est illystrante au possible. Le programme est intenable nous dit il, et la gauche et la droite doivent être responsable et mener ensemble la SEULE politique possible: la rigueure. il ne peut plus y avoir de clivage : l’homme politique a pour mission de parvenir a faire de la règle d’or une réalité. Mais si la mission de l’homme politique n’est plus d’inventer, d’élargir id champ du possible, de changer les lois qui organise la société et o’économie, alors id désenchantement de la politique atteint sa conclusion logique: dans un siècle sans -idéologie des comptables feront toujours mieux que les politiques.

nous ne sommes pas assez riche d’humain pour refuser d’en elever un seul


La France n’est pas assez riche d’enfants pour qu’elle ait le droit d’en négliger un seul » proclame l’ordonnance de 1945 organisant la protection de l’enfance. Bien sûr notre pays présente aujourd’hui un taux de natalité qui témoigne de l’efficacité de ses dispositifs d’aide à la parentalité (crèches, écoles et assistantes maternelles). Le principe posé au sortir de la guerre conserve néanmoins tout son mérite.

On ne peut se contenter de créer les conditions d’un accroissement de la population et s’en satisfaire ; la richesse en enfants ne se résume pas à des chiffres. Elle doit être considérée à l’aune des besoins de chaque enfant pour s’épanouir au sein de la collectivité.

Être progressiste consiste à désirer que chaque génération participe à la construction d’une société plus juste. C’est en quelque sorte affirmer qu’il y a un sens à l’histoire. Ainsi chaque génération porte la responsabilité du système éducatif qu’elle lègue à la génération suivante. Cette responsabilité réside autant dans les possibilités que l’on donne aux enfants d’acquérir des connaissances, de la méthode et des savoir-faire que dans les valeurs que nous leur transmettons. Car l’école n’est jamais un lieu « neutre » dans lequel serait dispensé uniquement du savoir. La façon dont nous le faisons est l’expression des valeurs que notre société porte. L’éducation des enfants ne relève donc pas de la seule famille, et l’enfant n’est pas uniquement le produit de sa culture familiale. L’idéologie dominante d’une société porte une responsabilité importante dans la construction identitaire des enfants et de leurs valeurs sociales.

Aujourd’hui, il est plus que temps de redéfinir ces valeurs éducatives républicaines. D’aucuns objecteront que cette simple réévaluation et son application aux enfants est digne d’un fonctionnement totalitaire. Prenons le temps de l’analyse du système actuel. Dès l’école primaire, sans doute avant, le travail est individuel et chaque élève est valorisé à partir d’une réalisation qu’il effectue seul. Les grands pédagogues Freinet et Maria Montessori ont démontré qu’un tel système promeut la réussite individuelle et la compétition entre les individus. L’individualisme et le manque de considération entre les individus sont bien cultivés au cœur de notre système éducatif.

Efforçons-nous à l’inverse de construire dès aujourd’hui un système éducatif dans lequel l’individu ait toute sa place mais où l’entraide et la capacité à collaborer soient valorisées. La solidarité est une valeur souvent familiale qui s’acquiert tout au long de la vie ; nous souhaitons que l’institution joue désormais un rôle moteur dans la promotion des valeurs sociales.

On ne peut en effet s’inquiéter de la délinquance juvénile sans s’interroger sur le projet de société que nous leur promettons et sur sa valeur morale. Car la morale n’est pas qu’une notion veillotte des leçons de nos grands-parents. La morale est l’expression directe des qualités qu’une société attend des membres qui la composent. Il ne s’agit pas de ré-instituer des cours de morale, mais de promouvoir à tout moment dans la vie des élèves les éléments éthiques que nous souhaitons voir se développer. Ce n’est qu’à ce prix que nous construirons une société plus juste.

Nous souhaitons donc construire, pas à pas, un nouveau modèle d’éducation qui ne se contente pas de dépoussiérer les programmes. Nous souhaitons avec l’ensemble des acteurs du champ éducatif et par un procédé démocratique, jeter les bases d’un système éducatif qui porte dans chaque aspect les valeurs d’une république sociale.

Fautes de moyens et de dispositifs adaptés, l’Éducation nationale a mis en place différentes classes de niveau permettant aux élèves en difficulté de ne plus se trouver en échec. Les CLIS et SEGPA répondent à ces objectifs mais bien souvent l’inscription dans la filière SEGPA implique une orientation vers des métiers pénibles. Nous sommes conscients de l’implication des personnels éducatifs pour accompagner au mieux les enfants. Il nous apparaît néanmoins qu’il manque encore des structures dont la visée ne soit pas le maintien de l’enfant dans une filière, mais bien de lui permettre de combler ses lacunes et de réintégrer le cursus classique.

Enfin nous souhaitons que les adolescents qui sortent du système scolaire avec une faible qualification soient accompagnés vers l’insertion par un dispositif plus clair et qui autorise à chaque étape de valider des unités de valeur (UV). Il s’agit de donner du sens à tout instant qu’un jeune passe dans un établissement : d’une part en ayant une vision claire du parcours que nous lui proposons, mais aussi en lui permettant autant que faire se peut de valoriser ses temps de présence.

Si l’accueil proposé aux enfants entre 0 et 6 ans est une spécificité française dont on peut mesurer les effets bénéfiques, on ne peut pour autant se satisfaire d’une situation où plus de la moitié des enfants entre 0 et 3 ans vivant sur notre territoire n’ont accès à aucun mode de garde institutionnel (collectif ou individuel – assistante maternelle). Les études concernant l’accueil des 0 à 3 ans mettent en évidence que les populations les plus défavorisées se trouvent souvent dans l’impossibilité de bénéficier de ces lieux.

Or la crèche, comme l’accueil chez une nourrice agréée, constitue les premières étapes de la socialisation de l’enfant. Priver un enfant de mode de garde extérieur revient donc à le priver d’une ouverture à l’autre. Notre démarche ne vise évidemment pas à imposer un mode de garde quelconque, mais bien à rendre possible cet accueil pour l’ensemble de la population du territoire. Il nous appartient de mettre en place un dispositif qui soit à la hauteur des capacités de nos nouveau-nés.

Il nous paraît indispensable qu’un service public de la petite enfance soit constitué. L’État, en partenariat avec les parents, a un rôle éducatif à jouer auprès de ces enfants en construction. Il s’agit de dessiner les contours d’un système respectueux des parents, de toutes leurs cultures, tout en favorisant l’éveil et la socialisation des enfants qui fréquenteront ensuite les écoles de la république. La prévention de l’exclusion scolaire se joue en amont de la scolarité, dans la pédagogie et les moyens déployés dès l’accueil dans une école.

Les stages de parentalité que les collectivités territoriales ou l’État imposeraient à des parents jugés défaillants pose une nouvelle fois la question du contrôle social coercitif que certains aimerait faire jouer encore davantage à l’État. Devenir parent est une épreuve ; prendre le temps de comprendre son enfant et de construire des réponses, diverses et adaptées, est un défi. Il est évidemment du rôle de l’État de proposer de l’aide à l’individu vivant l’aventure de la parentalité.

De la même manière que la sexualité et la reproduction humaines, l’éducation et son histoire pourraient faire l’objet d’une matière enseignée aux élèves dans le cadre de leur temps de scolarité obligatoire. Il s’agit ici de prévention au sens large. Une histoire non normative de l’éducation et des conceptions construites sur ce sujet serait profitable à tout jeune accueilli dans le système scolaire.

Faire de la politique autrement III :Redéfinir le principe même de représentation


 

L’exemple suédois doit nous inspirer. Avec 6% des suffrages exprimées le Parti des démocrates Suédois fait une percée. Certes cette percée n’est pas spectaculaire, mais il permet à cette formation d’obtenir des députées. Ce parti, qui semble être né de la fusion de plusieurs  mouvements clairement identifiés comme néo-nazi, accède donc à la représentation nationale.

 

Cette montée des extrêmes s’observe en Europe depuis le début des années 80, cette progression est loin d’être linéaire mais est sensible. En 2009 L’Italie est co-dirigée par la droite et la ligue du nord, l’Autriche, le Danemark, la Slovaquie, la Lettonie et la Bulgarie ontdes élus d’extrêmes droites dans leurs Parlements Nationaux ( et ces partis d’extrême droites ont donc fait des score leur permettant d’entrer au Parlement).

 

Le discours politique de l’extrême droite est traditionnellement un habile mélange de populisme et de xénophobie. Constatons que si la droite extrême monte c’est que la perméabilité entre les valeurs et la sémantique utilisée par les partis traditionnels et ceux d’extrême droite est de plus en plus sensible

 

Il me semble que la question de la confiance dans le système de la représentation choisie se pose avec une acuité particulière dans ces circonstances. Le principe général de la représentation résidé dans la sélection par une élection sur la base d’un programme. Ces représentants sont alors « investis » de l’intérêt général.

 

Il y a comme un acte de foi dans cet intérêt général qui prendrait nécessairement corps dans celui qui accède à une position de décision politique. Il faut croire que le représentant ne peut faire autrement que de porter l’intérêt de tout les français équitablement du seul fait qu’il est accédé à l’élection.

 

Le débat autour de la représentation concernent généralement le principe de représentation direct (avec mandat impératif ou non) ou indirect. La représentation directe autorise un contrôle strict du pouvoir par les citoyens mais nécessite une telle révolution de fonctionnement qu’aucun pays n’a pu allier ce système avec la réactivité nécessaire. Ceci n’est pas impossible en soi mais n’a pas encore été réalisé. Au demeurant la représentation direct n’est pas  une garantie que l’intérêt général soit porté au pouvoir. Le représentant direct court le risque de ne  représenter que les intérêts des groupes qui l’on portés au pouvoirs. Dans un régime parlementaire reste alors les difficultés de faire de la somme de ces intérêts quelque chose qui les transcendent.

 

La représentation indirecte doit permettre aux élus de se détacher des intérêts uniques des électeurs les ayants portés aux pouvoirs pour atteindre cet intérêt supérieur de la nation. Mais ce détachement conduit les élus (inévitablement semble t’il) à perdre contact avec la vie quotidienne de leurs administrés.

 

Que l’on opte pour une représentation direct ou indirect nous trouvons en commun la difficultés de savoir ce qu’est un représentant, de savoir ce qui l’anime.

 

En France, le principe de représentation prend la suite de la royauté. Il m’apparaît qu’elle est en quelques sortes en filiation avec la mystique de l’ancien régime. Le représentant, l’élu est aussi royal que le roi mais il ne doit pas cette royauté à Dieu mais « au peuple ». Ce peuple qui finalement n’est appelé à se prononcer que si il remplit une condition censitaire ce qui revient a dire que les puissants (économiquement) élisent les garants de l’intérêt général. Cette filiation entre les deux régimes me semble encore avoir du poids dans nos institutions actuelles. L’homme politique croit réellement que sa légitimité tient à son élection et ça c’est une mystique.

 

Car l’élection n’est finalement que le processus par lequel nous sélectionnons, tant bien que mal, ceux qui doivent nous représenté. L’élection permet de repérer les personnes qui doivent fa partir de nos aspirations, de nos valeurs, de nos projets, crée les lois et le cadre les rendants possibles.

 

L’élection ne légitime pas l’action mais seulement  la position. Du fait de l’élection il est juste que tel représentant siége a telle chambre. Mais en aucun cas le fait d’être élu du peuple n’assure la légitimité ou la légitimité à produire un texte de loi.

 

Cette position peut apparaître comme radicale. Pourtant elle se justifie par deux moyens. Un moyen comptable et un moyen éthique. D’un point de vue comptable, en France, les modes de scrutins à deux tours sont un obstacle à la possibilité de réclamer sa légitimité du fait de l’élection. Le vote du deuxième tour n’est pas systématiquement un choix d’adhésion mais un choix de raison. Seul ceux qui ont votés pour un candidat ou une liste se maintenant au second tour est dans la situation d’avoir choisi sont représentant. A ce fait il faut ajouter les abstentionnistes qui,  pour une part, n’ont pas trouvé de candidates les représentant.

De fait l’homme élu ne l’est que du fait d’une faible proportion des citoyens qu’il est censé représenté. Sa légitimité ne peut en aucun cas être issue de ce faible nombres d’adhésion à sa candidature. La légitimité doit dès lors provenir d’autre chose.

 

(le moyen éthique m’échappe pour l’instant je l’ajouterais sous peu)

 

Il est dans l’habitude des hommes politiques de faire remarquer que les mesures qu’ils promulguent sont légitime parce que contenu dans leur programme. On ne peut que se féliciter que des nos représentants tiennent leurs engagements. Néanmoins le programme que présente un parti est un bloc pour lequel on vote dans son ensemble. Mon adhésion à la proposition X n’engage pas nécessairement mon adhésion à la proposition Y.

Il arrive qu’un homme politique explique que la réforme qu’il porte est légitime parce que contenu dans son programme et que la désapprobation de la rue, ou de l’opinion, n’est pas légitime à revenir sur le vote des citoyens. L’honnêteté devrait le pousser à reconsidérer sa position. Etre élu pour un programme ne rend pas de fait légitime l’ensemble des mesures contenues dans ce programme.

Nous voila donc rendu à un point ou nous avons évoqué les moyens ne donnant pas la légitimité à un élu. Il s’agit donc de rechercher par quel moyen un élu peu obtenir cette légitimité.

 

Si elle ne vient ni de l’élection ni de l’adhésion du peuple à son programme (qui n’est en aucun cas démontré par l’élection) il faut qu’il puisse la trouver autrement. J’avance mon opinion sur ce qui me semble en capacité de fonder une réelle légitimité du représentant élu.

 

Il me semble qu’un représentant ne peut se dire légitime que s’il adopte une certaine posture en ce qui concerne sa fonction. Il doit considérer que sa fonction est celle d’un passeur, il doit désirer plus que tout s’inspirer des idées et des projets des petits gens, écouter. Il doit être en mesure d’entendre, non pas les spécialistes seulement, non pas les lobbyistes uniquement, mais avant tout la parole de ceux qui quotidiennement affronte la rugosité de notre société pour faire émerger de possibilités de réformes qui améliore le quotidien des élécteurs. Un représentant ne peut rechercher sa légitimité que dans sa connaissance, presque individuel, du petit peuple qui a été amener a votée.

 

Ceci peut être une démarche personnelle, ceci peut être le travail d’un élu qui tente de faire vivre quotidiennement une sorte de démocratie participative dans sa circonscription. Une démocratie qui ne se contente pas d’avoir des conseils de quartier qui parle de leur vie de quartier mais des conseils de quartier qui soient amener a se positionner sur des questions dépassant leur cadre de vie.

 

C’est une démarche qui peut    aussi être institutionnalisé. Il reste alors a définir un cadre permettant d’évaluer si le représentant du peuple rempli les conditions qui le rende légitime. L’institutionnalisation implique un débat de fond sur la méthode que nous choississons pour rendre impératif ce travail de terrain.

 

Retraites: de la mise en déficit (volontaire) de notre système de salaire continué par répartition I


Aujourd’hui deux jeunes sur trois estiment qu’ils ne toucheront pas à l’age de la retraite une pension suffisante. La crise économique que nous connaissons fait naître dans notre population une insécurité a court et moyen terme : beaucoup d’entre craignent de ne pouvoir éviter une période de chômage durant leur carrière. A cette insécurité a court et moyen terme s’ajoute donc désormais une insécurité a long terme : Toucherons nous une retraite suffisante pour vivre décemment.

Le gouvernement joue actuellement avec cette peur. Monsieur Sarkozy en affirmant que « une retraite sur dix n’est pas financer » (est-ce la mienne ?) et Monsieur Fillon et évoquant les 100 milliard manquant pour les retraites (en omettant de préciser qu’il s’agit de 2050) jouent brillamment avec cette peur pour justifier le plan qu’il nous propose. Un plan qui fait reposer en majeure partie l’effort sur l’individu.

Il serait néanmoins irresponsable de prétendre que, sans réformes, notre système de retraite est viable. En 2025 le nombre de retraite aura augmenter de 50%. Il sera donc nécessaire d’augmenter d’un tiers le financement. Notons que dans les trente dernière années la part des ressources consacrées au financement des retraites est passé de 6 a 12%.Pour conserver l’équilibre il faudrait atteindre 18% en 20 ans.

Depuis 2002 les gouvernements dénoncent le trou abyssal de la sécurité sociale:

– 23,5 millions de besoin de financement en 2009 contre 10,2 en 2008

– 30 milliard de déficit annuel jusqu’en 2012.

Les graphiques dont j’ai eu connaissance laissent apparaître un décrochage important en 1993 du fait de la récession avec une perte de 30 milliards de FRANCS par ans. En 20 ans nous sommes avons le déficit annuel a été multiplié par 6.54 ( de 30 milliards de France a trente milliards d’euros) . Le déficit annuel de la Sécurité Sociale représente 1,5 point de PIB. A l’intérieur de ces 1,5 point de PIB les retraites comptent pour 0,6. L’ensemble de la dette public représente 7,5 points : soit 144,8 milliards par ans.

En dette cumulée nous atteignons la dette de 115 milliards d’euros pour la sécurité sociale sur 1489 milliards de dette publique : La dette de la sécurité sociale ne représente que 8% des déficits publics, il faut prendre conscience qu’a l’intérieur de cette dette la part des retraites tournent autours de 20%. Pour sortir de cet partie un peut technique et chiffré notons simplement que le trou abyssal que constitue les retraites en France n’est en fait qu’une faible partie du trou abyssal de la dette publique.

Notons aussi que l’attaque contre le système est forte et se fait sans que jamais ne soit mentionné les faits suivants :

Depuis 1979 le taux de cotisation patronal reste gelé.

De la même façon le taux de cotisation salarial ( qui était passé de 8% à 26 % de 1950 à 1990) stagne ou recul : Il n’est que de 10% pour le smic).

De fait le système connaît un assèchement des ses ressources qui est SANS lien avec une quelconque question démographique mais simplement avec une politique de gestion de ces ressources. (cf Bernard Friot, l’enjeu des retraites)

La question de la dette est directement a mettre en lien avec celle de la fiscalité : Si une dette existe cela signifie que mes entrées financières (impôts) sont inférieure a mes dépenses. Il s’agit alors de comprendre la cause de se déséquilibre. Si nous Acceptons de payer nos impôts c’est que nous reconnaissons que l’usage qui en est fait sert l’intérêt général: il est juste que je paye si cela permet à tous de vivre mieux. L’acceptation d’un impôt

Les exonérations de cotisations patronales sont un phénomène relativement nouveau: Elles étaient quasiment nul il y a 20 ans et sont en forte augmentation depuis 1990. les exonération représentent en 2009 30,3 milliards d’euros. Ces exonérations sont compensées par l’état mais avec quel argent ?

Il faut prendre conscience que less cotisations sociales pour la part patronale doit être considéré comme un salaire socialisé. Dispenser une entreprise de payer cette part, c’est l’autorisé à baisser brutalement le salaires de ses employés. Les liberaux présentent la part patronal comme une taxe qui nuirait à la compétitivité de nos entreprises. Les mots on un poid, un salaire n’est pas une taxe c’est la rémunération d’un travail. Nous ne pouvons accepter que l’état dispense des entreprises de payer leurs salariées.

Et ce d’autant plus quand les exonérations ne cesse de démontrées leur inefficacités. Elles ne jouent pas un rôle d’incitation à l’emploi sensible et crées des trappe à bas salaires. Rappelons que les exonérations sont total en ce qui concerne le SMIC et ne retrouve leur taux plein que lorsque les salaires atteignent 1,6 SMIC). Il est dès lors extremement avantageux pour un employeur de tasser les salaires autours des tranches les plus exonérées.

D’une part les cotisations ne nourrissent pas le système de retraite par répartition, d’autre part elles incitent les patrons à moins payer leurs employés. Les salaires sont donc plus faible ce qui impact l’importance de la part salarial des cotisations. Un véritable système perdant-perdant.

(Avant 1994 pas compensées en cumulé: 35 milliards d’euros)

Une véritable réforme (rappelons que réforme est défini dans la langue française comme un changement apportant une amélioration, pas un simple changement) commencerait par purifié le système de financement des retraites avant d’envisager de demander aux citoyens de faire l’effort de travailler plus pour des salaires continués de moins en moins important (sens des réformes depuis au moins 2003)

des roms des étrangers et des nuages de fumées


Je reprends le clavier sans doute a contre temps mais tant pis. Il m’a sans doute fallu du temps pour croire en la réalité des discours et des actes posés depuis le discours de montpellier du chef de l’état. La politique est peut être moribonde en tout cas elle touche au surnaturel et le surnaturel reste étranger pour moi (on rentre dans le coeur du sujet).

La question des roms, des roumains (le gouvernement est il capable de faire une distinction?) cache en premier lieu un discours sécuritaire qui est effrayant. Le discours de Monsieur Sarkozy a Grenoble est en ce sens édifiant.

Le président propose que certains criminels portent un bracelet électronique quelques années après l’exécution de leur peine. Entendons nous soit une peine est achevé soit elle ne l’est pas. Si je sors de prison j’ai le droit d’aspirer à reprendre une vie « normale » à souhaiter une réinsertion, à vivre « en liberté ». Le bracelet électronique est une forme d’incarcération au domicile: je ne peux sortir que pour travailler ou durant des horaires déterminés. En tant que peine privative de liberté elle ne peut être considéré comme étant ordonnée à la fin de ma peine. Si j’ai « payé ma dette » par l’incarcération a quel titre serais je en plus condamné après ma peine à une nouvelle peine sans nouveau délit!

Il suffirait pour rendre possible ce projet du président qu’une loi prévoit un temps automatique durant lequel le condamné soit obligé de porter un bracelet: je vous condamne à 5 ans de prisons ET à deux ans de contrôle électronique.  Le durcissement législatif ferait un nouveau bon, mais cette façon de procédé serait « légale ».

Ce qui inquiète dans la politique sécuritaire de notre gouvernement est cette idée récurrente que la privation de liberté peut se passer de juge. On la retrouve dans une loi prévoyant l’augmentation du temps de rétention administrative des étrangers en situation « irrégulière »  sans en référer au magistrat.

On le retrouve dans la loi « HSP »: je cite « Ce projet fait du « soin sans consentement » le modèle du soin psychique. Il maintient l’exception française en Europe d’une loi spécifique pour le traitement sous contrainte en psychiatrie, sans qu’un juge intervienne dans l’autorisation de cette privation de liberté. En posant le principe d’un soin sous contrainte imposable tant à l’hôpital qu’au domicile du patient, il y ajoute l’atteinte à la vie privée. Ainsi, les patients, fichés et contraints, se verraient enfermés dans une véritable trappe psychiatrique : considérés à vie comme des malades mentaux potentiellement dangereux. » (une pétition à signer)

Ce qui est visé c’est le principe même du droit de chacun de se défendre d’une part et, si l’on a été reconnu coupable le droit de s’amender et de se réinsérer (voir de « guérir »).

La question des Roms est un épi-phénomène de cette politique gouvernementale. La répression touche tout le monde et principalement les populations les plus défavorisés. Dans le cadre de cette répression de la pauvreté il aurait été absurde que le gouvernement oublie la question roms. Cette population qui vit dans des bidon ville moderne de petits boulots, de mendicité et parfois de larcins et la cible idéal pour notre courageux gouvernement. Voila un peuple qui ne bénéficie que de peu de moyen financier pour se défendre et qui n’a pas d’Etat qui les soutiennes d’une façon soutenu et volontaire. Le statu de roms en Roumanie n’est pas simple  (dans peu de pays de l’est en fait) et les roumains vivent de peu de chose dans leur pays.

« La délinquance de nationalité roumaine » à Paris aurait augmenté de 138 % en 2009, et de 259 % en 18 mois. Il a également ajouté : « Aujourd’hui, à Paris, la réalité est que près d’un auteur de vol sur cinq est un Roumain », a dit M. Hortefeux, et « un vol commis par un mineur sur quatre l’est par un mineur roumain ».

Pour analyser ces chiffres je laisses la parole à un sociologue (Laurent Muchielli) :

« 1) Tournons nous d’abord vers les statistiques de police, les plus connues. Elles ne distinguent que les nationaux des étrangers, sans donner le détail des nationalités concernées. Rien sur les Roumains donc. Par ailleurs, pour évaluer ici le poids de la délinquance des étrangers, il faut évidemment en retirer les « infractions à la police des étrangers » telles que le défaut de papiers en règle, qui dépendent beaucoup des contrôles au faciès et qui ne sont en quelque sorte qu’une délinquance administrative. Ceci fait, on peut alors calculer la part des étrangers parmi les personnes « mises en cause » (suspectées) pour l’ensemble des crimes et délits. Or cette part a baissé en 2009 (12,5 %) par rapport à 2008 (13,5 %). Si donc la délinquance des Roumains avait si fortement augmenté que le dit le ministre, elle aurait du baisser encore plus fortement chez d’autres étrangers. On aimerait savoir lesquels…
2) Etudions ensuite une statistique de justice, hélas peu connue. Le recensement des condamnations prononcées par les tribunaux français contient, lui, le détail des nationalités. Les deux dernières années publiées sont 2007 et 2008. Et entre ces deux dates, le nombre de personnes de nationalité roumaine condamnées a baissé d’environ 6 % (passant de 4 562 à 4 300 personnes). Ainsi, les deux seuls indices fournis par les statistiques publiques contredisent radicalement les tendances annoncées par le ministre »

Nous nous retrouvons donc face à un discours stigmatisant une population étrangère sans que le gouvernement ne puisse affiché le moindre chiffre étayant des propos qui ne sont pas loin d’être un appel à se défier des roumains que nous pourrions croisés dans la rue. Finalement ce sont probablement des délinquants.

Il y a peu de temps le gouvernement évoquait les années 30 pour parler du comportement des médias en ce qui concerne leur collègue Eric Woerth. A mon tour je me sens tirer vers une époque passée. Une époque où il est possible qu’un gouvernement s’en prenne à une population parce que électoralement il espère en tiré bénéfice.

La sémantique, le phrasé, le vocabulaire et la pensé du gouvernement est inquiétante je ne prendrais pour exemple que cette petite phrase entendu au journal de france 2 à la fin de la conférence de presse de Monsieur Hortefeux. Celui ci après avoir présenté ses chiffres fantômes sur la délinquance des « roms » conclu: « mais il n’y a pas que les roms qui commettent des actes de délinquances, d’autres étrangers aussi » (je cites cette phrase de mémoire, elle date de quelques jours mais elle trotte dans ma tête depuis).

Brice Hortefeux conclu brillamment cette séquence: il y a d’autres étranger aussi…

changement dans l’interface du blog


petit billet pour vous signaler deux innovations dans l’interface de ce blog

1/ Widget de communication instantanée

vous trouverez dans la partie droite du blog un « widget » destinée a ouvrir une discussion instantanée avec moi ou d’éventuel autres collaborateurs de Unbael

2/ Widget twitter

ou apparaitront quelques tweet issues de mon compte twitter

bonne lecture !

bilan de la vidéo surveillance


j’évoquais dans un billet sur le lopsi II la volonté du gouvernement de généraliser la vidéo surveillance. La cours des comptes régionale ainsi que des chercheurs du cnrs ont étudié l’impact et le coût de l’implantation de caméras sur la ville de lyon

  1. commençons par le coût:

– la ville deLyon a dépensé en moyenne 855 000 euros par an depuis 2003 pour l’installation des caméras

– la ville dépense en moyenne 200 000 euros par an de maintenance et de fonctionnement du système de caméras
– les salaires des 29 agents du centre de supervision urbaine, soit au
moins 900 000 euros par an. (29 agents en 2009. Le service tourne 24h/24, avec 7 équipes de 3 personnes se relayant)

– S’ajoutent enfin le coût des locaux et des
équipements du CSU ainsi que les coûts d’audits d’installation et d’évaluations annuelles, généralement confiés à des cabinets privés.
Pour les chiffres connu nous voila donc avec une ardoise pour les lyonnais de plus de 2 millions d’euros par ans.
En 2009-2011 la mairie entend augmenté le nombre de caméras de vidéo surveillance (les caméras sont passées de 59 à 183 entre 2001 et 2007 et devait monter à 219 en 2009).
Cette augmentation du nombre d’installation entrainera une augmentation des coût de fonctionnement et d’entretien.
2- passons aux résultats:
Selon les informations du CSU, en 2008 les faits
signalés ont entraîné environ 200 interpellations (sans doute un peu plus car le CSU n’a pas systématiquement de communication des suites données par la police nationale), soit une moyenne d’environ 1 procédure par caméra et par année.
Par ailleurs, les images ont été requises dans 322 procédures judiciaires, soit une moyenne d’environ 1,7 procédure par caméra et par année. Ce qui est vraiment très faible.
La même année (2008), la police nationale a enregistré sur la ville 47 257 crimes et délits, dont 20 604 dits de voie publique.
Les chercheurs de conclure que:
« l’impact de la vidéosurveillance sur la délinquance constatée par la police nationale à Lyon est de l’ordre de 1 %. « 

les magistrats de la cours des comptes sont encore plus sévère dans leur jugement du dispositif:
« Ainsi, en l’état actuel des données, relier directement l’installation de la vidéosurveillance et la baisse de la délinquance est pour le moins hasardeux. Si l’on compare, par exemple, l’évolution de la délinquance de voie publique entre Lyon, qui a fortement investi dans ce domaine, et Villeurbanne, où la commune n’a pas souhaité s’y engager, on observe que la baisse est la plus forte dans la commune qui ne bénéficie d’aucune caméra de voie publique ».

Quand l’on songe que le plan interministérielle de prévention de la délinquance 2009-2011 s’appuie en grande partie sur la généralisation de la vidéo surveillance pour résoudre le problème de l’insécurité on peut commencer à s’alarmer:
En plus d’être couteux ce dispositif est efficace à la marge.
Les industriels ayant investit dans ce secteur peuvent se frotter les mains en dépits de la faible efficacité de leur produits l’Etat et les collectivités locales s’en équiperons.
Finalement l’Etat n’est pas en faillite, il peut se payer le luxe d’acheter des gadgets inutiles!
Enfin reste la question de l’emploi: l’argent investit dans la vidéo surveillance ne sera pas investit dans la police de proximité, dans des éducateurs de quartiers, dans des structures d’insertion, ni dans une politique de l’emploi…. .
Donc ni de création de postes « humains » pour prendre en charge les personnes vivants dans des quartiers sensibles ni de renforcement des dispositifs d’aides aux personnes en difficultés du vent quoi !
ps: Ce billet s’appuie fortement sur l’article de laurent muchielli dont je remercie l’implication et le travail.

Réaction sur l’intervention de Nicolas sarkozy


L’exercice a du style, dans son jardin le président de la république recoit un journaliste.  il s’agit de mettre fin aux attaques répétées contre le ministre de l’économie, de défendre sa politique économique…

Je ne me livrerais pas ici a une analyse approfondie de cet « entretien » juste quelques remarques:

Sur l’affaire Woerth.

« Il est donc lavé de tout soupçon » parce que le rapport de l’IGF, qui est sans doute qualité d’ailleurs, le dédouane de tout responsabilité. Il n’en demeure pas moins que l’IGF est sous la coupe du gouvernement mis en cause et sans doute du ministre de l’économie .

Il semble essentiel a minima que les personnes qui mènent l’enquête se voient garantir une indépendance. Ce n’est ici pas le cas . Si Monsieur Sarkozy souhaite mettre en place sa « république irréprochable » il se doit de mener les procédures a leur terme c’est a dire dans le cadre d’une enquête qui soit remise au main d’un magistrat indépendant.

Sur le priorité définit par le président:

 » chômage, déficit, retraite, immigration irrégulière, insécurité » sont selon les présidents les principaux chantiers auxquels il doit s’attaquer. Autant dire qu’il a du pain sur la planche.

le chomage qui atteind desormais 9% de la population active ET la dette de la france  est passée en trois en de 67% du P.I.B à quasiment 77% (sous une politique de rigueur: gel des salaires des fonctionaires, diminution de leurs nombres, fermetures de structure ET sous une crise économique).

En ce qui concerne l’immigration clandestine et l’insécurité on retrouve ici deux des thèmes favoris du populisme nationaliste… . Le président ressasse les mêmes recette: Punir et Punir. Nous avons aborder de la question de la surpression des allocations familiales dans ce blog et ne reviendront pas sur l’injustice de la mesure et son inefficacité.

« j’ai été élu pour résoudre les problèmes de la France et des français… quand vous mettez en oeuvre des réformes vous gênez un certain nombres de gens »

Notons que le président en ce présentant comme une victime reprend une autre tactique cher au F.N: « C’est parce que nous avons raison que nous sommes la cible d’attaques ». En liant sa place de « victime » dans l’affaire clearstream, les attaques sur des présuposés liaisons extra conjugale dans le couple présidentiel  à l’affaire Woerth, le président entend démontré qu’un complot le prend pour cible. Étrange qu’il n’est pas évoqué l’affaire de son appartement sur l’ile de jatte, victime la aussi?

sur les ministres indélicats:

La question posé par le comportement des ministres recement limogés va au delà d’une simple question de cigares et de licenciement. La question restent celle du pouvoir d’une institution a surveiller l’utilisation de fond publique par les élus. Rappelons que de nombreux ministres ont été épinglé pour le luxe qu’il s’octroient dans leur quotidien, jusqu’a Rame Yade et son hotel… .

Le président affirme que désormais les ministres dormiront en préfecture ou dans les ambassades  durant leur déplacement… dont acte! Au dela de l’affirmation jugeons le président sur les actes: ce chantier est nécéssaire.

Réforme de la dépendance viellesse

« 20 % peuvent financer par elle même leur accession en maison de retraite »:  encore une fois ma curiosité est aiguisée: Nous allons travailler de plus en plus longtemps, un certains nombre d’entre nous vont peiner a réunir le nombre d’annuité permettant de prendre des retraites à taux plein, les salaires restent geler dans notre pays voir en diminution. Monsieur Sarkozy entend résoudre le problème de 80% des personnes âgées qui ne peuvent financer leur maison de retraite, comment?  A travers des aides? comment seront elle financées? A travers la multiplication des structures d’accueilles? Qui payera leur construction?

Sur les fonctionnaires:

Monsieur Sarkozy nous explique se satisfaire d’avoir diminué le nb de fonctionnaire comme jamais »: 100 000 fonctionnaires en moins en 3 ans et 34 000 de mieux dans l’exercice 2010-2011. Le président nous explique que l’économie ainsi faite représente 1 milliard et demi d’euros et par ans.  Il explique que l’Etat économise ainsi le coût des retraites auxquels « ce dit fonctionaire » aurait droit alors qu’il en cotise pas à la caisse générale des retraites (salaud de fonctionnaire!). C’est oublié un peu vite que les fonctionnaires cotisent aussi pour leur retraite.

D’autre part la question est celle de l’économie réelle que l’état se ménage en se débarrassant de 134 000 fonctionnaire et 4 ans. Les fonctionnaires remplissent des missions. Prenons des exemples:

– Monsieur Sarkozy met la lutte contre la délinquance comme l’une des priorités de son gouvernement. La jeunesse délinquantes, il l’admet lui même le 12 juillet, est nourrit par l’échec scolaire. Est il cohérent de proposer de coûteux plans de lutte contre la délinquance (caméra de sécurité, internat prenant en charge quelques jeunes pour un coût prohibitif…) tout en diminuant le nombre de professeur et DONC en maintenant la surpopulation des élèves dans les établissements scolaire? D’un côté on diminue la qualité du service rendu par l’Education Nationale (trop d’élevé par classe) et de l’autre ont dépense de l’argent pour crée des vitrines censées montrer l’engagement de l’état sur le sujet du « décrochage scolaire ».

Diminuer le nombres de fonctionnaires SANS s’interoger sur le devenir des missions qu’il remplissait risque de couter plus cher que l’économie des salaires réalisé. Et ce prix sera payé par les français les plus paupérisé

Elargir la démocratie