De l’influence de la crise sur la prise en charge


« la crise économique exacerbe le sentiment d’insécurité d’une partie de l’opinion publique qui réclame un renforcement de la répression. La crise pourrait conduire si on n’y prenait garde à une demande d’enfermement des jeunes dans des établissements dont on s’efforcerait de maintenir le label éducatif tout en s’efforçant de lui faire assumer une mission d’ordre et de sécurité publique. Elle est porteuse de rejet et de ségrégation. La confusion des registres éducatifs et répressifs n’apporte aucune solution satisfaisante. Elle rend aléatoire l’éducation et multiplie les atteintes aux libertés» Disait le Directeur de la Protection judiciaire de la jeunesse dans les années 80.

Cet appel d’un haut fonctionnaire d’état sonne incroyablement juste dans le contexte actuel.

Le dernière « innovations » dans la prise en charge des jeunes auteurs d’un acte de délinquants se résume autour de la création de structure d’enfermement. Le C.E.R en sont temps, les Centres d’éducation fermés et les établissements pénitentiaires pour mineur aujourd’hui sont les principales nouveautés dans lesquels le ministere de la justice investit aujourd’hui.

Comme si le seul enjeux de la Justice était de créer des lieux dont les jeunes ne puissent sortir, comme si le simple fait d’enfermer portait une solution, en-elle, à la crise d’identité et d’avenir que connaissent ces jeunes.

N’oublions on pas que ces jeunes ressortent et qu’ils est essentiel de les accompagner dans leur ré-insertion. Il s’agit d’avoir un plan permettant à la jeunesse, dans sa globalité, de retrouver de l’ambition. Ce plan doit être porter à tout les échellons.

La région en particulier doit jouer un rôle d’innovation dans la création de parcours d’insertion.

Il serait dommageable que la crise économique que nous connaissons aujourd »hui produise les effets même que ceux que Zakine dénoncait.

« je ne suis pas obliger de réussir mais je suis obliger de faire ce qui est juste »: petit bémol dans la joie des régionales.


Loin de moi l’idée de cracher dans la soupe. La victoire de la gauche au régional est historique. Elle sera sans aucun doute porteuse d’une dynamique pour l’emporter en 2012 et mettre alors fin à 5 ans de libéralisme échevelé, d’omnipotence du président, d’atteinte à l’identité démocratique de notre pays.

Cette victoire était une nécéssité. Si l’emprise de la gauche sur les regions avaient intentsoi peu diminuée en 2010 la droite y aurai vu un encouragement à la politique mener par Nicolas Sarkozy.

Cette victoire était une nécéssité sociale: Elle seul peut laisser esperer un inflechissement de la politique gouvernementale entre 2010 et 2012. Et nous savons le mal que ce gouvernement peut faire au tissu social en deux ans (diminution du nombre de fonctionnaires et donc de la qualité des service publiques, politique d’aménagement du territoire désastreuse avec l’eloignement des centres de soins des usagers, la fermeture de tribunaux…)

Il n’en demeure pas moins que le plus dur reste à venir. La gauche doit d’ors et déja batir les conditions d’une union pour 2012. Et là plus de questions se posent…

 L’un des enseignements de ce scrutin est que les partis de gauche n’ayant pas rejoins le P.S dès le premier tour en sont récompensé. Les verts et le front de gauche sont les grands gagnants de ces éléctions. Les accords de l’entre deux tours on en effet vu les places réservées aux M.U.P, P.R.G et MRC se réduirent drastiquement: le message est clair, il est rentable éléctoralement de s’opposer au premier tour au P.S pour ensuite négocier une alliance.

« je ne suis pas obliger de réussir mais je suis obliger de faire ce qui est juste » disait A. Lincoln. Si le M.U.P n’a pas réellement réussit à ce faire une place comme porteur de projet dans la région Ile de France (1 élu sur les 5 que prévoyait l’accord au premier tour), il a néanmoins suivi une voie qui me semble juste: S’allier dès le premier tour pour ne pas prendre le risque de perdre des régions et peser pour faire pencher le P.S vers un programme le plus sociale possible.

La gauche porte la résponsabilité historique de mettre fin à 10 ans d’une politique de droite qui aura porter dans la tombe de trop nombreux acquis sociaux (retraites, salaires, santé…). Face à cette résponsabilité la gauche ne peut prendre le risque de se présenter diviser aux présidentielles. Le risque de ne pas être présent au deuxieme tour (si la gauche devait se présenter divisée) est faible mais il existe. Il est de notre résponsabilité à nous, hommes de gauche, de tout mettre en oeuvre pour faire de 2012 un succès.

Batîr cette union nécéssite de se mettre au plûtot en travail pour la mise en place d’un programme commun. A défaut d’être pessimiste, je me permet d’être inquiêt: Les différents partis de gauche doivent être convaincus que l’avenir est dans l’union.

Ce petit bémol posé revenons dans l’instant, dans la joie de voir une france se colorer de rose à 20h hiers soir. Le bouclier social va se mettre en place, il protejera au mieux nos concitoyens.

Aller Champagne =)

Alain Duhammel plaide pour le vote obligatoire


Alain Duhammel a plaidé jeudi dernier dans libération pour la mise en place d’un système sanctionnant les abstentionnistes. (cf. voir l’article dans rue89 sur le système belge). Ce mécanisme de convoquer la loi lorsqu’un problème « apparaît » est finalement une mode régulière dans notre démocratie. Des élèves ne vont pas à l’école, sanctionnons financièrement les parents. Il y a de la violence, sanctionnons plus fermement les auteurs… .

La loi n’a pas pour vocation de mettre fin à un phénomène sociale mais de l’encadrer. Croire que la sanction financière peut résoudre l’absentéisme scolaire c’est affirmer que si les enfants ne vont pas à l’école c’est que les parents se fichent de l’assiduité de leurs enfants. C’est ignorer que la relation de l’enfant à l’école n’a pas que de racines familiales. L’absentéisme des enfants à l’école interroge l’organisation même de l’instruction en France: comment permet-on, comment pousse t’on des élèves à croire de nouveau dans l’ascenseur sociale que doit représenter l’école?

De la même façon l’absentéisme électoral pose la question de la représentation, de la vitalité de notre démocratie, de la place que l’on laisse à la parole du peuple dans la politique locale et nationale.

Une société qui répond à ce type de problème par la sanction est une société qui se défausse de sa responsabilité dans l’émergence de problèmes sociaux en les déclarants être de l’ordre de la responsabilité individuelle.

Il est impératif de dissocier la question de la responsabilité individuelle de celle de la responsabilité collective. Ces deux notions cohéxiste certes mais une réponse politique ne doit pas mettre en cause la seule responsabilité des citoyens.

Un gouvernement qui suppose que l’absentéisme scolaire est du à la démission des parents ne devrait pas hésiter à supposer que l’absentéisme électoral est dû à la démission de sa classe politique (démission consistant à ne plus faire vivre correctement le régime démocratique).

Faire de la politique autrement 2: Construire ensemble (de la question des contres pouvoirs dans un parti politique et mandat imperatif)


Faire de la politique autrement, comme je tentais de l’argumenter dans mon premier billet, est donc partir à la recherche des causes profondes du désamour entre les citoyens et leurs représentants . Il s’agit de construire un parti politique à partir de la population même qui ne se reconnait plus dans les choix qui leur sont proposés à chaque élection. Cela peut sembler une gageure:  ces citoyens qui ne se déplacent même plus dans un bureau de vote lors des élections pourraient constituer le terreau d’une nouvelle force politique?

Il me semble de ma place de citoyen que nombre de Français pourraient aspirer à participer à une nouvelle forme d’engagement politique. Ce que nous tentons, bien que nous ne soyons encore qu’une poignée, de faire au M.U.P est de proposer le cadre, la structure, qui donne à un tel mouvement ses conditions vitales d’existences. Il s’agit de créer un mouvement ouvert qui ne s’enferme pas dans une ligne politique dogmatique, de créer une force politique qui reste indépendante autant que faire ce peu de la pression des élections.

Francois Parlant (pour le citer à nouveau) énonce parfaitement le risque qu’encours tout parti politique, en création ou non: Toute formation risque de s’inscrire dans un risque de reproduction en vase clot de ses « cadres » et de fait de se couper des personnes et idées nouvelles qui naissent quotidiennement sur le terrain. Il s’agit dès lors de créer un mouvement qui apprécie autrement son rôle que dans les partis traditionnels.

La première question est celle de la circulation des individus dans et en dehors du parti. Il s’agit de créer un mouvement qui soit à la fois suffisamment solide et stable pour compter sur l’échiquier politique et pour autant qui ne soit composé que marginalement de « professionnel » de la politique. Toute la difficulté réside dans cet équilibre dans lequel un mouvement populaire doit se maintenir.

je m’explique:

– Il me semble qu’un parti ne peut se passer d’un noyau de personnes travaillant autant que faire ce peu à construire le mouvement, à lui donner une place publique, une place parmi les partis politiques. Imposer des idées nouvelles nécessite que certains d’entre nous construisent des relais parmi les autres partis politiques, avec la presse. Il y a un vrai travail technique aussi de connaissance de la loi, des institutions, de façon à rendre nos propositions crédibles et directement applicables. Le fait même qu’un parti dispose de permanent, nous l’avons vu, favorise l’apparition d’une coupure entre le souci des permanents de conserver leurs postes et le travail de résolution des problèmes économiques et sociaux. Il y a un réel noeud gordien entre cette nécessité d’avoir des personnes qui disposent d’un savoir technique et de temps et la nécessite de ne pas se couper de la base et de ne pas récréer un régime technocratique dans le parti même.

– il est donc nécessaire de prévoir des mécanismes régulateurs dès la fondation du parti de façon à assoir les bases d’une nouvelle forme d’organisation qui protège le but que nous servons: Inclure un maximum de gens « issue » de la société civile dans les instances dirigeantes du parti pourrait être l’une des clefs. Je pense au mode d’organisation des associations. Leur conseil d’administration (extérieur à l’activité immédiate et quotidienne des personnels de l’association) intervient pour interroger le directeur sur le lien entre les missions que l’association se donne et les moyens qu’elle met en oeuvre pour y parvenir. De ce dialogue entre professionnel et conseil d’administration peuvent apparaitre de nouvelles idées, de nouveau mode d’organisation, de nouveaux chantiers. Le conseil d’administration dispose d’un pouvoir réel sur l’institution, un pouvoir financier, un pouvoir décisionnaire… .

De la même façon, il me semble qu’un parti politique pourrait se doter d’un « conseil d’administration » dont le rôle serait de servir de contre-pouvoir interne (finalement) aux élus et permanents qui travaillent quotidiennement à la gestion et au développement du parti. Plus qu’un simple contrôle par les militants lors des assemblées générales électives ou des congrès qui rythme la vie des organisations syndicales et politiques existantes, les administrateurs auraient finalement un droit de regard plus important, peut être plus indépendant sur la direction que prend le parti.

Ce contre-pouvoir ne dispense pas de réfléchir à la façon même dont les responsabilités sont distribuées au sein du parti. Nous savons, historiquement, toutes les réticences que le mandat impératif a rencontrées dans les systèmes politiques. Difficile à mettre en oeuvre sur l’ensemble d’un territoire il pourrait prendre une place dans un parti politique. L’idée n’est pas de définir totalement les méthodes et les actions à entreprendre pour les individus nommés par ce type de mandat. Il s’agirait plutôt de fixer une ligne directrice que le porteur du mandat se sentent en capacité de réaliser. Les porteurs de mandats seraient donc choisis pour accomplir une tache (organiser le travail de telle ou telle commission, monter un  réseau dans un but défini…) pour un temps défini.

Ce sont, pour l’heure, les deux pistes que je suis capable d’imaginer pour tenter d’éviter dans l’organisation même d’un mouvement, la coupure entre les membres de l’exécutif (élus, permanents…) et la société dans son ensemble.

J’ouvre ici a vos idées, vos proposions, sur cette question.

Pourquoi UnBabel?


Le titre de ce blog est à mettre en lien avec ce que représente la tour de Babel pour moi. La tour n’est pas un défi de l’humain au religieux, c’est un sacrifice de l’humain sur l’autel de la technique. Babel est une tour construite en l’honneur des grands de ce monde, construite au mépris des ouvriers, sans la moindre considération pour leur vie ou leur mort. Une tour construite  en dépit de toute humanité.

Babel aujourd’hui c’est le grand capital, la mondialisation, la politique qui oublie qu’elle est au-service-de et qui fonctionne en vase clos.

Babel ce sont les expulsions parceque on a des quotas vous comprenez il faut bien expulser.

C’est la délocalisation parceque vous comprenez, il faut bien gagner de l’argent.

Babel c’est la bourse parcequ’il faut bien que les marges augmentent, que les courbes croissent.

Babel c’est la consommation parceque si on ne consomme pas on est pas

Un-Babel est mon blog, mais se veut une porte pour tous ceux qui me rejoignent

et qui souhaitent lutter, parceque ca on ne peut plus le supporter

Babel c’est la bourse parcequ’il faut bien que les marges augmentent, que les courbes croissent

Un-Babel est mon blog, mais ce veut une porte pour tous ceux qui me rejoignent

et qui souhaitent lutter, parceque ca on ne peut plus le supporter

en contre point de mon premier billet:si-tu-perds-le-scrutin-change-le-mode-de-scrutin


Quand le parti au pouvoir invente un mode de scrutin pour mettre fin aux « petits » partis, effrayant! ce système imposerait d’appartenir: au super bloc de droite ou au super bloc de gauche pour espérer survivre. Le mode de scrutin entrainerait de plus un affaiblissement du « bloc minoritaire » (celui n’arrivant pas en tete au premier tour) qui se verrait quasiment privé d’élus.

http://regionales2010.slate.fr/article/4455/proverbe-ump-si-tu-perds-le-scrutin-change-le-mode-de-scrutin/

faire de la politique autrement 1: Porter un constat de crise démocratique (abstention et représentativité)


LE 22 mars, les élections régionales seront derrière nous. Il est plus que probable que la quasi-totalité de ces régions soit alors dirigée par un conseil régional représentant l’union de la gauche. Cette victoire annoncée ne doit pas être banalisée. Elle marque une lassitude des citoyens « actifs » d’une politique sarkoziste dont nous sentons durement les effets aujourd’hui. La question du « bouclier sociale’ que les régions comptent opposer au « bouclier fiscal » mis en place illustre la profonde divergence de manière de faire entre la droite et la gauche.

La joie de voir la politique antisociale du gouvernement désavoué ne doit pas nous cacher le problème de fond que connait le monde politique.  Depuis 1986 les élections régionales sont « boycottées » par au moins 25% des électeurs, les élections législatives voient leur taux d’abstention tourner entre 21 et 40 % d’abstention depuis 1981. Ce taux d’absentéisme a de plus tendance à grimper année après année.  (source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Abstention_en_France)

Une société ne peut se dire démocratique  sans se poser honnêtement la question de l’abstention. Honnêtement, c’est a dire en dehors de l’analyse portée en période électorale, c’est à dire en dehors toute tentation de récupération politique de ces citoyens qui  se maintiennent en dehors des élections. C’est l’ensemble du système qui doit se remettre en cause en commençant par acter qu’il n’est plus en capacité de fédérer réellement les citoyens dans les bureaux de vote.

À l’abstention il est nécessaire d’ajouter ces citoyens qui votent « contre » une formation politique qui porte des projets et des valeurs que ces citoyens rejettent. Il faut ajouter les citoyens qui votent pour faire barrage. Barrage à l’extrême droite, barrage à la politique de casse du service public, barrage à la gauche, barrage au socialisme… . Si ces citoyens-là se déplacent, votent, on ne peut faire l’économie de leur problème et leur problème est la question de la représentativité.

Le système politique que nous avons choisi s’appuie sur cette notion de « représentation »  nous déléguons quelques individus dans lesquels nous nous reconnaissons pour qu’ils portent des projets en accord avec des principes dans lesquels nous nous reconnaissons. En admettant que des citoyens usent d’un vote-barrage, nous admettons qu’ils ne se reconnaissent dans aucune formation politique existante. De fait, bien qu’ayant voté pour faire obstacle au pire, ils se retrouvent non représentés dans les instances décisionnaires.

Au confluent de l’abstention et du vote barrage, nous trouvons une cause commune. Le sentiment fort que le monde politique est coupé du monde social. Que nos élus ne connaissent que mal la société et les difficultés que leurs administrés rencontrent.

L’homéostasie du monde politique peut en ce sens être effrayante. En dépit des échecs qu’a rencontrés le P.S lors des élections de 2002, 2004, 2007… malgré la volonté de réforme du parti, il retombe régulièrement sur ses bases. L’absence de figure nouvelle est anecdotique, ce qui l’est moins c’est l’incapacité à se reformer comme force de gauche portant des valeurs alternatives à celle de la société de libre marché capitaliste. Le P.S n’a sans doute pas vocation à être révolutionnaire, il a vocation a être réformiste. La réforme est une arme qui bien maniée peut être un outil aussi efficace (et moins traumatisant) que la révolution. Le P.S doit se poser la question de la répartition des richesses: dans les Échos du 9 avril 2009 paraissait une courbe intitulée « le partage de la valeur ajoutée dans les sociétés non financières ». L’analyse du graphique montre sans ambiguïté que la part de rémunération plonge depuis 1983 alors que celle de la marge continue d’augmenter, 100 milliards d’euros qui en 1983 allaient aux salariés nourrissent aujourd’hui l’augmentation de la marge. 100 milliards d’euros!  La gauche ne peut éviter de se poser la question d’un réajustement de la marge par apport aux salaires.

Sarkozy et son gouvernement ne mènent pas une politique qui est plus en lien avec la société dans la quel nous vivons. Malgré les manifestations, la colère des syndicats, le mal-être « visible » des salariés, leur politique de gestion capitaliste ne fléchit pas. Le gouvernement prétend gérer la société comme on gère une entreprise privée. La chasse à la réduction des coûts est lancée: diminution du nombre de fonctionnaires par deux, vente du patrimoine immobilier de l’état, fermeture de tribunaux, casernes et hôpitaux.

Si l’objectif d’un gouvernement est la diminution des coûts, j’entends qu’a minima il applique correctement cette philosophie.  La réduction du nombre de fonctionnaires par deux rapportera au mieux et à terme 500 millions par ans à l’état. Le bouclier fiscal a « couté » 578 millions à l’état en 2007. (source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouclier_fiscal), si on ajoute les différents dégrèvements d’impôts consentis par le gouvernement (ex: baisse de la tva dans la restauration: 2.5 milliards d’euros en estimation basse). On observe que les économies réalisées par le gouvernement ne couvrent pas les nouvelles dépenses.

Nous reparlerons du cout social de la diminution des fonctionnaires par deux: Justice, Education Nationale, Police, Hôpitaux…

Pour conclure ce premier et long billet sur la question de l’abstention et de la représentativité je voulais citer l’économiste Francois Partant:

« Aujourd’hui les électeurs ne votent pas pour les représentants de leur choix, ils ne peuvent voter que par les candidats désignés par les partis. Subtile élection au deuxième degré, qui assure la stabilité de la classe politique. Depuis le début de la Veme République, cette classe se reproduit elle-même sans aucun scrupule. Le chef d’État choisit les hommes qui lui conviennent et les transforme en notables en leur confiant des postes de responsabilité. Puis ces notables se présentent à la députation et sont élus puisqu’ils sont des notables (ou grâce aux manoeuvres qui permettent d’orienter le vote). Les électeurs entérinent les choix de l’État. Mais les représentants du peuple ne représentent en réalité que le pouvoir lui-même. » (que la crise s’aggrave, francois Partant, 1979)

Cette question du « choix » de représentants proposé au peuple par les partis politiques, cette « subtile élection au deuxième degré »  dont parle Partant doit être l’un des points de réflexions principaux d’une réforme du monde politique. Si les hommes politiques apparaissent aujourd’hui aussi loin du peuple c’est que le mécanisme de cooptation est utilisé depuis trop longtemps et  que ces fils en sont devenus visibles.

Partant poursuit  » Il est évident que le contrôle populaire sur cette classe dirigeante est nul. Une délégation de pouvoir donnée tous les 5,6,7 ans… n’est qu’un blanc seing à perpétuité » les évènements s’enchainant (déjà en 1979) la population est « sur abreuvée de faits et de commentaires contradictoires, mais sous informés.. »

Le Mouvement Unitaire Progressiste initié par Robert Hue est une construction politique d’une forme nouvelle qui à pour but d’amener les citoyens privés de voix à être entendu par le monde politique, a accéder aux responsabilités. Loin de posséder toutes les réponses aux questions posées par la crise institutionnelle que nous connaissons, nous travaillons à construire peu à peu un chemin qui permette de sortir de l’ornière. En attendant vos contributions, je vous souhaite la bienvenue sur ce blog.

Sébastien Chinsky

Elargir la démocratie